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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.
les rails en fer. Si l'on renonce à la symétrie, tout en conservant le coussinet, les deux voies sont exactement dans les mêmes conditions sous le rapport de la durée des rails, mais les autres différences subsistent.
TROISIÈME PARTIE.
FONCTIONNEMENT DES VOIES.
Les résultats donnés par les deux types de voie dans leur fonctionnement se rattachent à deux considérations distinctes : celle de la sécurité, qui est de beaucoup la plus importante, et celle de la douceur du roulement, qui n'intéresse pas seulement l'agrément des voyageurs, mais aussi
la conservation du matériel roulant et celle de certaines ma rch an dises.
La question de la sécurité pourrait être abordée par la voie de la statistique, en recherchant tous les déraillements
survenus en pleine voie, et en en discutant les circonstances, pour découvrir dans quelle mesure le mode d'établissement de la voie peut en être rendu responsable. Mais cette méthode très laborieuse serait, en outre, très délicate. Il bien rare, dans un accident de ce genre, qu'on puisse constater une circonstance bien déterminée à laquelle il faille l'attribuer, et, de fait, il n'arrive guère que nos chemins de fer présentent dans la voie ou dans le matériel roulant des défectuosités suffisantes pour que l'une d'elles puisse à elle seule déterminer de tels accidents ; ce n'est jamais que par le concours fortuit de plusieurs circonstances défavorables qu'ils se produisent. Pour ce qui est de la voie, en particulier, l'état d'entretien a une influence tellement grande sur la viabilité qu'elle masquera presque toujours celle du type de voie.
RAIL YIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAMPIGNON.
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Nous n'essayerons donc pas d'appliquer cette méthode, et nous nous bornerons à rechercher directement, par les
faits constatés dans le service et par le raisonnement, quelle peut être l'influence du mode de construction de la voie sur les conditions de sécurité. Ces conditions sont la rigidité de la voie, sa stabilité, c'est-à-dire la faculté de résister aux actions des véhicules qui tendent à la déplacer en masse, la solidité, qui maintient toujours une solidarité convenable entre les diverses parties, enfin la conservation exacte de l'écartement des rails, de leur dévers et du surhaussement dans les courbes, ou, plus généralement, de la situation des traverses par rapport à l'horizon. En ce qui concerne la solidité et la cohésion de la voie,
nous n'avons qu'à rappeler ce qui a été dit à propos de l'entretien. Il n'y a pas de différence entre les deux types de voie quant à la disposition 'de l'éclissage, et si la différence que nous relevons plus loin clans les dimensions des éclisses n'est pas sans importance au point de vue de la rigidité, elle ne semble pas de nature à influer sur la cohésion du joint et sa tendance plus ou moins grande à se desserrer. Quant à l'adhérence exacte sur les traverses, nous avons
signalé l'inconvénient qui résulte, pour la voie à double champignon, de l'interposition du coin ; celui-ci change de volume sous les influences atmosphériques; il pourrit, quelquefois il tombe tout à fait ; s'il n'est pas resserré ou renouvelé à propos, le moindre inconvénient qui puisse en résulter est un claquement du rail dans le coussinet. On sait qu'a l'origine, c'était là le défaut capital des voies à double
champignon. Les ruptures de coussinets, l'altération du champignon inférieur, le maculage de la traversé en étaient
la manifestation. On y remédie par un entretien soigné. Néanmoins le coin reste toujours le point faible de ce type de voie.
La rigidité peut être considérée sous le rapport des mou-