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RÉFRIGÉRATION ARTIFICIELLE DE L'EAU MINÉRALE
été autorisé à employer, au lieu de ceux analogues
A L'ÉTABLISSEMENT THERMAL DE BOURBONNE.
aux
bains de 2' classe. Nous reviendrons d'ailleurs sur ce point dans un autre mémoire plus complet sur Bourbonne dès que l'établissement de tre classe sera achevé. Il n'y a donc aucune modification à apporter dans ces cabinets pour passer du service d'été au service d'hiver. Pendant la durée de ce dernier service, pour empêcher l'eau de se répandre dans toute la longueur des distributeurs qui
règnent sous toute la 1" classe, nous avons placé
sur
ceux-ci, aux deux extrémités des longueurs réservées au service d'hiver, des vannes véritables, de beaucoup préférables aux robinets-vannes de la 2° classe. Ces vannes sont au nombre de huit, deux pour chacun des quatre distributeurs. D'un autre côté, pour empêcher, pendant le service d'été, l'eau de refluer dans les réservoirs des combles par
les tuyaux allant de ceux-ci aux distributeurs, ces tuyaux portent chacun un robinet. Pour passer du service d'été au service d'hiver, il suffit donc de fermer huit vannes et d'ou-
vrir quatre robinets. Si plus tard, quand l'aile est de la façade sera reconstruite et aménagée, celle-ci doit également faire partie du service d'hiver, il suffira de ne pas fermer quatre des vannes. Cette organisation fonctionne très bien depuis deux saisons d'hiver; elle a l'avantage d'être très élastique et de se prêter à tous les besoins ; on peut élever de l'eau chaude et de l'eau refroidie pendant la durée des bains et douches sans qu'il en résulte aucun inconvénient, et régler les proportions d'eau chaude et d'eau refroidie, ainsi que la température de celle-ci, à volonté. Pour cela il suffit de régler l'ouverture de trois robinets, placés, l'un sur le tuyau allant de la petite bâche au réservoir d'eau chaude, le second sur le tuyau partant de cette bâche pour aboutir au réfrigérateur, et le troisième sur la conduite qui déverse l'eau douce dans l'auge, sans modifier en rien la marche de la pompe et de la machine à vapeur.
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Le chauffeur-mécanicien, se trouvant toujours près de sa machine dans le sous-sol et ne pouvant surveiller à la fois les réservoirs, il arrivait quelquefois que ceux-ci se remplissaient trop et débordaient en répandant l'eau sur le sol des combles. Pour éviter cet inconvénient nous avons placé des trop-pleins sur ces deux réservoirs ; de ces trop-pleins partent des tuyaux de cuivre de on',o25 qui se réunissent en un seul qui descend jusque dans la chambre de la machine
auprès du chauffeur, et celui-ci est ainsi immédiatement averti si l'un ou l'autre des récipients est trop plein ; de plus, un tuyau amène dans le réservoir d'eau chaude le trop-plein de la bâche. Pour toute cette organisation nous avons été efficacement
secondé par le garde-mines de Bourbonne, M. Préchey, qui avait la surveillance immédiate des travaux. Y compris la pompe, la machine et la chaudière à vapeur, la dépense n'a pas dépassé 6. 000 francs. Nous allons donner quelques détails sur la marche et les résultats du réfrigérateur. Le sondage n° i3 débite environ iGo mètres cubes d'eau minérale par vingt-quatre heures ; à la sortie du sondage celle-ci a 65°.
L'eau douce froide provient du captage de la source dite de Montlétang, située à environ 900 mètres de l'établissement thermal, à l'ouest, dans la vallée de la Borne ; cette source, comme la plupart de celles des environs, coule à la
base du muschelkalk sur les argiles bariolées du grès bigarré. Elle est amenée à l'établissement thermal dans des tuyaux en grès sur 600 mètres et dans des tuyaux en fonte pour les 5oo mètres restants. Son débit, pendant l'hiver, atteint quelquefois 8o mètres cubes en vingtquatre heures. A l'établissement thermal elle est reçue dans un réservoir placé à mi-côte, clans le parc des bains, et dont
le radier est à la cote 263°,87; il peut contenir environ 56 mètres cubes. La hauteur de chute entre la source