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5o6 ÉTUDE SUR L'APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE
tiels. Il résulte de ceci que quelle que soit la direction du
courant général elle est opposée en 12 points à celle des courants locaux. La puissance de ces courants locaux peut ne pas être suffisante dans certains moments pour surmonter celle du courant spontané normal et dans ce cas les anémomètres ne signaleront pas l'existence de ces courants ; il n'en est pas moins vrai qu'une partie de la force du courant normal devra être dépensée à vaincre ces courants partiels et, le courant normal sera ralenti en conséquence et diminué en proportion, ou même en certains cas complètement paralysé. Les jets d'air comprimé produisent encore un autre effet nuisible à la ventilation spontanée lorsque celle-ci tend à se
produire par le fait que l'air intérieur est plus chaud que l'extérieur, ce qui, sur les montagnes des Alpes, a lieu la majeure partie de l'année. En effet, tandis que la quantité d'air pur que les jets apportent dans la galerie ne modifie pas sensiblement la qualité de l'air ambiant, ces jets refroidissent cet air, soit par le fait de leur température normale, soit par le fait du froid produit par l'expansion autour de chaque jet. Ces jets concourent par conséquent à diminuer la différence de température entre l'air extérieur et l'atmosphère intérieure et à diminuer ainsi l'élément auquel est due la ventilation spontanée. En outre, ces jets produisent des courants intérieurs indépendamment de l'action de leur force vive que nous avons notée. En effet, comme nous l'avons observé plusieurs fois, ils refroidissent l'air dans leur voisinage, tandis qu'a d'autres points intermédiaires entre deux jets consécutifs la température reste plus élevée ; il s'ensuit donc
que des courants partiels se produisent, créés par les différences de densité de l'air ambiant dues à cette cause. Il résulte donc de ce qui précède que le soulagement apporté par ces jets d'air aux ouvriers qui travaillent dans le tunnel est obtenu au prix de très graves inconvénients,
A L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENIS:
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qui concourent tous à rendre les conditions du tunnel pour un aérage spontané de plus en plus difficile. Quant à l'autre expédient employé à l'orifice nord et qui consiste dans l'aspiration de l'air suivant le système que nous avons décrit, on ne pourrait dire que peu de chose
ou rien en sa faveur, soit au point de vue scientifique, soit au point de vue pratique. En effet, les aspirateurs as-
pirent l'air, comme nous l'avons dit, par une conduite 0,8o de section sur laquelle, à intérieure ayant o,8o chaque kilomètre, il y a des ouvertures d'aspiration de o,1i5. Nous ferons abstraction de ce qu'une seco,5o tion aussi restreinte de la conduite et la vitesse énorme avec laquelle l'air aspiré doit se mouvoir augmentent notablement les résistances et, par conséquent, l'effet utile des aspirateurs est considérablement diminué même ceuxci étant en bon état ; cet effet utile doit nécessairement être réduit à une fraction insignifiante, attendu que les résistances au mouvement de l'air sont directement proportionnelles à la longueur de la conduite qui est de 6 kilomètres et directement proportionnelles aussi au péri-
mètre de la section qui est grand par rapport à l'air et cette section étant de forme carrée. Ces résistances sont enfin proportionnelles au carré de la vitesse du courant. Laissant cependant de côté ce défaut fondamental de conception nous nous bornerons à indiquer quel doit être nécessairement l'effet de l'aspiration de l'air à travers une conduite qui a .des ouvertures à chaque kilomètre de sa o,45 de seclongueur, lesquelles ouvertures ont o,5o tion, tandis que la section de la conduite est de 0,80
0,80.
En premier lieu, il est évident que l'aspiration de l'air à travers une ouverture crée un courant convergent vers cette ouverture; en supposant, par conséquent, que l'aspiration ait lieu par toutes les 7 ouvertures susdites elle créerait 7 centres distincts de courants locaux et de mouvements nuisibles à l'aérage spontané du tunnel. Or si