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DE LA COMPOSITION ET DE LA TEMPÉRATURE
d'une trémie avec prises de gaz latérales et pourvue en outre
d'une prise centrale, formée d'un tuyau plongeant à la même profondeur, une différence très grande dans la composition des courants gazeux, et en même temps une différence de température souvent considérable. Ce fait est régulier et assez constant, comme nous le verrons par de nombreux exemples. La température des gaz du tuyau central peut descendre à 700 et 800, quand les gaz des prises latérales atteignent au même instant 2300 et même au delà de 4500. Nous avons été amené à faire l'analyse des gaz fournis par les prises latérales et de ceux de la prise centrale, par ce fait qu'un appareil à air chaud des fourneaux de Marchiennes, alimenté exclusivement par les gaz d'une prise
centrale, chauffait le vent à une température de beaucoup inférieure à l'appareil alimenté par les gaz des prises latérales. Souvent même les gaz étaient extrêmement difficiles à brûler. On attribuait cette différence au peu de gaz
fourni par la prise centrale, tandis que c'est la grande
DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.
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en faisant,une solution saturée, dans l'acide chlorhydrique,
de chlorure cuivreux. On y joint une petite quantité de chlorure stanneux dissout. Au mélange décanté, on ajoute quelques spirales de cuivre rouge, et conserve la solution à l'abri de l'air. Cette solution doit être claire ou légèrement brune. Avec les appareils Orsat, il nous paraît difficile d'absorber entièrement l'oxyde de carbone. Le fait de la différence très grande de composition et de température des deux courants gazeux, montre qu'on ne peut se rendre exactement compte de la marche d'un haut fourneau, par le rapport de l'acide carbonique à l'oxyde de
carbone, sans avoir en même temps l'analyse des deux courants gazeux et leur température. De plus, il serait nécessaire aussi de connaître leur quantité relative, ce qui est bien difficile. Dans ces conditions, il est presque impossible d'établir exactement le bilan calorifique d'un haut fourneau.
quantité d'acide carbonique que ces gaz contiennent qui les rend peu combustibles.
Nous dirons quelques mots des procédés d'analyse de gaz.
Nous nous sommes servis pendant bien des années des divers appareils Orsat ; mais, depuis l'an dernier, nous avons donné la préférence à la burette du docteur Dfinte (*),
qui est infiniment plus simple, et qui permet d'absorber beaucoup mieux et plus rapidement l'oxyde de carbone. Nous ajouterons même que les dernières fractions d'oxyde de carbone ne peuvent s'absorber, qu'en remplaçant trois ou quatre fois une partie de la liqueur absorbante. La liqueur absorbante de l'oxyde de carbone se prépare (1') La burette Mute est fabriquée en Allemagne par Joli., Greiner de Munich. Voir sur cet appareil la note descriptive, infra, p. 350.
Nous allons passer en revue plusieurs exemples de hauts-fourneaux, sur lesquels nous avons fait des expériences.
On trouvera plus loin un tableau résumant les conditions de marche de ces divers fourneaux, ainsi que leurs profils (voir la note de M. Gruner, p. 538). Dans nos analyses de gaz, le dosage de l'hydrogène et de
la vapeur d'eau ayant été négligé, les quantités d'azote, trouvées par différence, sont un peu trop élevées. HAUT-FOURNEAU N° 2 DE MARCHIENNES.
Ce fourneau est muni de trois prises latérales de orn,8o mètre de diade diamètre, et d'une prise centrale de mètre.