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NOTE SUR L'APPAREIL COQUILLION 5i8 des résultats identiques à ceux que donnerait l'hydro gène protocarboné ou l'hydrogène bicarboné, ou un mé-
lange de ces deux gaz. Il faut donc, pour une détermination exacte, avoir recours à d'autres moyens, et en particulier aux absorbants. Leur emploi, combiné avec l'appareil Coquillion, permet de faire une analyse à peu près complète. Cette détermination n'a du reste besoin d'être faite que
dans un nombre de cas fort restreint. La présence de l'hydrogène dans l'air des mines doit être considéré comme rare ; celle de l'oxyde de carbone est elle-même peu fréquente. Dans la plupart des cas on n'a affaire qu'au grisou, c'est-à-dire à un mélange d'hydrogènes proto et hicarbonés, où le premier est très prédominant.
Fonctionnement de l'appareil. - L'appareil reste donc un instrument appelé à rendre de très grands services. Il permet de déterminer rapidement et avec une grande approximation la proportion de grisou même faible existant dans un mélange donné. On n'avait, avant sa découverte, aucun moyen commode et pratique de faire cette détermination, et l'on était obligé de s'en rapporter à peu près uniquement à l'essai de la lampe Davy, essai bien imparfait, car cette lampe ne commence à marquer que lorsque la proportion du gaz dangereux atteint 4 centièmes environ. Il nous reste à voir dans quelles conditions et jusqu'à quelles limites l'appareil fonctionne régulièrement.
La théorie résultant de la' formule citée plus haut indique qu'il faut pour la combustion complète de too volumes d'hydrogène protocarboné, 200 volumes d'oxygène, c'est-à-dire 906 volumes d'air atmosphérique, ce qui correspond à une proportion de 9,3 de carbure pour 1 oo du
mélange. Tant que la quantité de grisou ne dépasse pas cette proportion, on peut compter que l'appareil donnera des résultats suffisamment exacts. Mais dès qu'elle la dé.
POUR L'ANALYSE DU GRISOU.
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passe, comme la combustion est forcément incomplète, l'exactitude doit disparaître. On remarque même, lorsque la proportion du gaz com-
bustible devient très forte, qu'il n'y a plus de diminution de volume, et il finit par se produire une augmentafion qui peut être considérable.
Expériences sur divers mélanges. - J'ai cherché à me rendre compte de ce qui se passait dans ces circonstances,
et j'ai expérimenté à cet effet un certain nombre de mélanges composés de toutes pièces avec de l'air atmosphérique et des hydrogènes prolo et bicarbonés fabriqués au laboratoire d'après les procédés connus.
Dans chacune des expériences dont je vais parler, j'ai commencé par purger complétement l'appareil des gaz impurs, acide carbonique ou autres provenant de l'opération précédente, et par remplir le brûleur et le laboratoire soit d'air pur, soit d'azote, suivant les cas. Je mentionne ici que le volume du brûleur et du laboratoire jusqu'au repère avait été déterminé par moi aussi exactement que possible.
Après avoir introduit dans le grisoumètre 25 centimètres cubes du mélange, je produisais la combustion, je mesurais la diminution ou l'augmentation de volume, puis l'acide carbonique; enfin, je recueillais le gaz restant. Il était soumis successivement, dans une série de petits appareils disposés à cet effet, à l'action des absorbants, en commençant
par la potasse (pour l'acide carbonique, quand il n'avait pas pu être mesuré dans le grisoumètre), par le pyrogallate de potasse (pour l'oxygène non employé), et finissan par le protochlorure de cuivre (pour l'oxyde de carbone et l'hydrogène bicarboné). Il va sans dire que la diminution de volume produite par chacun des absorbants était mesurée, ainsi que le volume du résidu final.
Enfin ce résidu, mélangé à une proportion d'air suffi-