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tions nombreuses , 'ouvertes à diverses altitudes dans toute
l'étendue de la
chaîne des Pyrénées et du massif des Corbières ; ainsi, dans l'Aude et l'Ariège, plusieurs filons portent
encore les traces de travaux, creusés sans doute par les Romains.
On trouve également dans l'Oisans des vestiges de travaux ayant pour but l'exploitation du même métal et des ruines indiquant l'existence d'établissements et d'ateliers de préparatior mécanique d'une assez grande importance.
Étain. - Malgré son apparence pierreuse et son peu d'abondance, le minerai d'étain n'avait pas échappé à l'attention perspicace des anciens, et l'antiquité à laquelle remontent les premiers objets en bronze montre qu'ils ont su en tirer immédiatement parti. Le Limousin a été le siège d'exploitations considérables, et l'on peut suivre encore les affleurements de plusieurs filons par les fouilles plus ou moins profondes qui les jalonnent ; il est probable, en raison de l'absence totale de traditions, que ces travaux
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BULLETIN.
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montent à une époque très reculée. Les gisements de la Lizolle, dans l'Allier, exploités aujourd'hui pour le kaolin, ont été aussi jadis le siège de travaux ayant pour but l'extraction du minerai d'étain, et l'on a retrouvé des vestiges des ateliers servant au lavage de la roche dans laquelle ce minerai est disséminé en très faible proportion. Dans le Morbihan et la Loire-Inférieure, on a reconnu également des traces d'exploitations très anciennes, à La Villeder, où
les travaux remonteraient à l'époque romaine, et à Piriac, où. M. Muterse a découvert des traces qu'il rapporte à l'industrie métallurgique préhistorique : les roches granitiques présentent des surfaces planes et des bassins de diverses dimensions que l'on suppose avoir servi au bocardage, au lavage et à la fusion du minerai d'étain.
Fer. - Les minerais de fer, enfin, ont fait aussi sur beaucoup de points de notre pays l'objet d'exploitations plus ou moins importantes à une époque fort ancienne. C'est ainsi que dans la Côte-d'Or on a retrouvé de nombreuses traces de forges gallo-romaines et de fouilles portant sur les couches ferrifères, et, parmi les amas de scories ou dans les anciens travaux, des monnaies romaines, des vases en terre, des outils en fer, haches et marteaux, et des pelles et sellettes en bois.
Les couches de fer oligiste et fer oxydulé, qu'on exploite dans les quartzites des environs de Segré (Maine-et-Loire), auraient également été le siège de travaux de mines à l'époque de l'occupation romaine, sinon même antérieurement. Dans la Loire-Inférieure, près de Guérande, on a rencontré de petits lopins de fer étirés en pointe aux deux bouts, qui présentent une ressemblance singulière avec des lopins trouvés dans les fouilles de Khorsabad.
Dans le Cher, on a reconnu, dans la forêt d'Allogny, des amas
immenses de scories, qui doivent dater de l'époque gallo-romaine.
A la mine de fer de Fraysse, près Alban, clans le Tarn, les travaux d'exploitation, portant sur un filon de fer carbonaté et
d'hématite, ont fait découvrir d'anciennes galeries parfaitement conservées, présentant des traces d'abatage à l'aide du feu ; on y a retrouvé une lampe romaine, en terre cuite, portant une marque de fabrique reconnue déjà sur un grand nombre de lampes, dans diverses régions de notre pays, où le commerce les apportait. Une lampe antique en terre a été aussi rencontrée dans les mines de Fillols (Pyrénées-Orientales), où l'on trouve du reste les vestiges de travaux considérables. Enfin il y a lieu de citer, dans le Gard, la mine de fer de Palme-
salade, où l'on a découvert dans les anciens travaux un vase en terre cuite, une masse en fer, et des restes d'un bûcher ayant servi à l'attaque de la roche par le feu.
Dans l'Aude, le Lot-et-Garonne, le Var, en Savoie et en Lorraine, il existe aussi des traces d'exploitations remontant à l'époque ro-
maine ou même antérieures à l'occupation.
(Extrait de la Revue archéologique des mois d'avril, mai et juin 1881 : Aperçu historique sur l'exploitation des mines métalliques dans la Gaule, par M. DAUBRÉE.) B. Z.
GITES DE PÉTROLE DES LANDES DE LUNEBOURG.
On a constaté depuis longtemps l'existence du pétrole sur un certain nombre de points de la région nord-ouest de l'Allemagne,
dans le Brunswick, le Hanovre et le Holstein. Le pétrole s'y
montre soit en sources plus ou moins abondantes, soit imprégnant des sables, ou enfermé dans des couches argileuses ; on peut citer