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DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
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épaisse. Cet accident doit donc très vraisemblablement être attribué uniquement aux poussières; les conclusions à en tirer sont les mêmes que celles que nous avons tirées de l'accident de Campagnac, en remarquant toutefois que les effets produits ont été bien moins considérables.
La mine était grisouteuse; aussi tous les ouvriers étaient munis de lampes de sûreté, les coups de mines étaient allumés par des agents spéciaux, des firemen. Mais la ventilation dans le chantier était assez active pour qu'on n'y constatât nulle part la présence du grisou ni avant ni après l'accident. Cela prouve qu'il n'y avait pas une quantité de gaz suffisante pour faire marquer la lampe; il devait néanmoins y en avoir un peu, car on était à 258 mètres
La Béraudière (Loire) (*).
du puits d'aérage et l'air avait parcouru déjà six chantiers en longwall. M. Galloway fit après l'accident une
Il y avait sur le sol une couche de poussières assez
Un accident s'est produit au moment où l'on prenait la dernière tranche d'un étage de 62 mètres de hauteur. Un ouvrier fut brûlé à 1 2 mètres de son chantier en faisant partir un coup de mine chargé de 250 grammes de poudre. On n'avait jamais vu de grisou dans cette exploitation on est donc bien en présence d'un accident de poussières; les conclusions à en tirer sont les mêmes que celles tirées des accidents précédents. Fowler, à Pontypridd, près Cardiff (Angleterre) (21 octobre 1871) (*).
Deux piqueurs travaillaient dans un chantier en remonte qui devait mettre en communication deux niveaux différents. Un coup de mine chargé de 7oo grammes et plongeant vers le sol débourra. Lés ouvriers furent brûlés plus
ou moins grièvement, mais aucun d'eux ne mourut des suites de ses blessures. Les traces de la flamme s'étendirent sur une longueur de 5o mètres. Il n'y eut pas d'explosion ni d'effets mécaniques produits ; les boisages et la cloison d'aérage qui séparait en deux le chantier restèrent intacts; une benne chargée ne fut pas déplacée. (*) Bulletin de l'industrie minérale, loc. cit. (**) Bulletin de l'industrie minérale, 1878, p. 651. M. Calloway, traduit par M. Chausselle.
Mémoire de
expérience spéciale pour déterminer la proportion de grisou qui pouvait se trouver dans ce chantier. Un samedi, après la sortie des ouvriers, on éteignit le foyer, le courant d'air
se mit alors à diminuer progressivement au fur et à mesure que la température du puits baissait. Le lendemain matin la ventilation générale étant réduite au cinquième de sa valeur primitive, la lampe commença à marquer. Cela indiquait, d'après les calculs de M. Galloway, que la quantité de grisou traYersant le chantier en une seconde était de 16 litres, soit o,54 p. 100 du volume d'air. En d'autres points de la mine il s'était produit d'abondants mélanges explosifs. Le sol du chantier était couvert de menus et la poussière
formait une couche de 5o centimètres d'épaisseur. Ce charbon donnait à la distillation 2 o p. 'oc) de matières volatiles.
Il est impossible d'après les renseignements précédents de décider quelle est la nature de l'accident; le charbon était très grisouteux, on était en plein abattage et il a pu se former quelque accumulation du gaz, par exemple dans les vides de la couche de menus déposée sur le sol. Du charbon fraîchement abattu continue à dégager du gaz qui ne peut pas se diluer immédiatement dans l'air, surtout si le charbon est poussiéreux et forme des tas un peu compacts. Le chiffre de o,54 p. loci déterminé par M. Galloway