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DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
tout à fait nulle, est au moins beaucoup plus faible qu'on ne l'avait d'abord pensé. 11 faut ajouter que, même en supposant la réalité de
elles accroissent la force de l'explosion proprement dite, c'est-à-dire la pression produite ainsi que le volume et la température de la flamme ; d'autre part, elles augmentent le volume et surtout la nature des gaz asphyxiants qui après l'accident parcourent toute la mine en abattant sur leur passage les ouvriers qu'ils rencontrent. Dans les conditions normales de l'exploitation d'une mine, la proportion de grisou n'est jamais suffisante pour brûler tout l'oxygène, et dans la plupart des cas le mélange explosif n'occupe qu'une faible partie des galeries et
cette influence, les poussières incombustibles, mais pouvant brûler gr.tice à la présence du grisou, ne seraient pas plus
dangereuses que les poussières combustibles par mêmes. Il y aurait, dans l'un et l'antre cas, la même nécessité d'une action mécanique initiale fort intense pour mettre en suspension des quantités suffisantes de poussières ; la même lenieur extrême dans la propagatiOn et l'inflammation ; la même rapidité des poussières à se pré-
cipiter, et par suite la même impossibilité d'avoir des effets comparables à ceux d'une véritable explosion, en l'absence d'un mélange gazeux détonant. En d'autres termes, l'influence contestée n'aurait pour résultat que d'exposer, en ce qui regarde les poussières, les mines grisouteuses à poussières non combustibles aux mêmes dangers que les mines non grisouteuses à poussières combustibles. Or, nous avons vu plus haut que ces dangers sont en réalité fort peu redoutables.
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des espaces vides ; il s'amasse dans les points les plus élevés par suite- de la faible densité du grisou. Au moment d'une explosion il reste donc toujours de l'oxygène disponible
pour brûler tes nuages de poussières soulevés par les courants de gaz enflammés. Les poussières non brûlées, se
trouvant au milieu d'une atmosphère à une température très élevée, distillent une partie de leur gaz. La combustion d'une partie des poussières augmente la température et par suite la dilatation de la masse gazeuse, ou sa pression dans les premiers instants et avant que la détente ait pu se produire. La distillation des poussières non brûlées augmente le volume du gaz et par suite aussi la pression.
CHAPITRE III. POUSSIÈRES EN PRÉSENCE D'UN MÉLANGE COMBUSTIBLE DE GRISOU ET D'AIR
Ce cas dont on s'est peut-être le moins occupé nous' paraît
cependant de beaucoup le plus grave. L'intervention des poussières dans les grands accidents de grisou est incontestable; les fumées abondantes qui s'échappent par les puits, les croûtes de coke déposées sur lés boisages en sont une preuve certaine. Ces poussières aggravent les conséquences de l'explosion de deux façons bien distinctes ; d'une part,
Après une explosion le refroidissement des gaz doit être assez rapide. Nous avons constaté que le mélange tonnant
de grisou et d'air enflammé dans un cylindre en fer de 2 o centimètres de diamètre, se refroidit assez vite pour qu'au bout. de cinq secondes la température du mélange ne dépasse plus que d'une vingtaine de degrés la température ambiante. On peut supposer que dans une galerie de mine, la durée du refroidissement ne doit pas dépasser quelques minutes. Les effets dus à la température du gaz ne se font donc sentir qu'k une distance restreinte du point d'origine. de l'explosion.
Mais après leur refroidissement les produits de la