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MÉMOIRE SUR LA FORMATION
DE LA HOUILLE.
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ment que dans les roches compactes, amenées en grande masse à la fois et accumulées sans cesse ; cela se voit dans le gore compacte aussi bien que dans le grès. Là les tiges sont mai couchées ; toutefois elles sont aplaties presque
devinent dans les lame charbonneuses représentant les Psaroniocaulon, indiquent une forte compression de ces écorces après enfouissement.
autant que dans les schistes. Dans le gore argileux, les
9° MANIÈRE DONT LES EMPREINTES SE TROUVENT mssÉmiNÉEs.
Cordaïtes sont tordus et chiffonnées.
Faits indiquant la compression après dépôt. .Les Cordcficleits qui se sont déposés peu déprimés à cause de leur petit diamètre ont provoqué des glissements tout autour d'eux pendant leur compression. Des graines primitivement globulaires sont parfois accompagnées de glissements qui simulent de faux péricarpes (*). Ces glissements n'existent pas autour des graines
bicarénées plates, non plus que près des tiges qui se sont déposées aplaties ; cela est à remarquer. Les tiges ligneuses (fig. 7, Pl. I), déprimées quelquefois au point de n'avoir plus qu'un mince noyau de bois fossile, par suite évidemment d'une désorganisation avancée des tissus, ont été comprimées après dépôt, car elles sont accompagnées de glissements, indice d'un écoulement latéral de la matière rocheuse. Mais la part de la compreSsion dans l'aplatissement des tiges creuses, après leur dépôt et enfouissement, est restreinte, et, pour s'en rendre compte, on n'a qu'a interroger les empreintes qui, comme celles renfermées dans les nodules carbonatés, ont eu leur forme fixée aussitôt après le dépôt ces nodules renferment bien de minces branches rondes et des graines globulaires, mais la plupart des débris fossiles y sont aplatis et ont été déposés ainsi ; les
côtes de Calamites sont seulement plus prononcées, les coussinets de Lepidodendron plus saillants que dans les schistes ordinaires. s
Toutefois les vides très déprimés des radicules qui se () Flore carbonifère du départ. de la Loire, p. 180.
Les dépouilles végétales sont dispersées d'une manière instructive dans l'étendue et l'épaisseur du terrain houiller. Les parties échappées à la désagrégation à l'air et à la pourriture humide ont été entraînées par les eaux et déposées sans ordre apparent ; tantôt elles sont confusément mélangées, tantôt séparées, et un seul et même organe est souvent accumulé en grand nombre par endroits. Bien que j'aie parlé ailleurs (Flore carb., p. 565) de la distribution des débris fossiles, j'ai quelques faits nouveaux à signaler et des remarques importantes à faire. Le gisement dans un Distribution suivant les roches. joint de séparation argileux, c'est-à-dire dans une dessolarde marquant un temps d'arrêt dans le dépôt, n'appartient pas à la roche ; c'est peut-être pourquoi les schistes feuilletés renferment toutes sortes de débris. En dehors de ce cas, il semble que chaque roche a ses débris fossiles préférés, mais non sans mélange, ceux du grès n'étant pas généralement ceux des schistes et, parmi les derniers fossiles, ceux du gore n'étant pas, tout à fait ceux du mannifer. Les plantesréduites en fragments à peu près égaux, comme l'Equisetiies fissilis, se trouvent d'ordinaire dans la même nuance de schiste. Les frondes de fougères et les Asterophyllites ne gisent peut-être dans tous les schistes que parce que les uns et les autres sont très diversement fragmentés. Les Odontopteris, feuilles et pétioles,
remplissent le plus souvent des schistes fins, le Pecopteris polymorpha le gros gore ou le mannifer. Les Corclaïtes sont de préférence dans les schistes d'une finesse moyenne. Les graines gisent très souvent dans les grès fins schisteux, qui