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nées se comportent par rapport aux bancs supérieurs et inférieurs de charbon comme celles qui ont pied au mur et reposent au toit des couches de houille. En somme, les forêts fossiles accompagnent les couches de houille comme les strates de dépôt tranquille; elles signifient tout sim-
plement qu'une période de calme était nécessaire à la formation des couches de houille. Les forêts fossiles sont, d'ailleurs, étrangères à beaucoup de couches, ou limitées à quelques arbres isolés. Il y a d'ailleurs des bassins et de nombreux systèmes houillers qui en sont privés.
Quels rapports y a-t-il entre la houille et les combus7.;
tibles minéraux plus récents, stipites et, lignites? Au point de vue de la formation, il y a lieu de séparer
le lignite xyloïde du lignite ordinaire, composé, non de bois, mais presque entièrement d'empreintes herbacées, très minces, et de débris ayant l'aspect du fusain, le tout stratifié dans une boue charbonneuse, d'une manière analogue à la houille. Il s'est accumulé dans des lacs au fond desquels se rendaient les débris des herbes hautes qui les bordaient, car il n'y a pas de racines en place dans les roches.
Le lignite xyloïde, lui, réellement et seulement, est en
grande partie formé de bois non charbonnés, amenés dans des marais par des crues d'eau, sous l'action et h
DE LA HOUILLE.
MOIRE SUR LA FORMATION
dans l'intervalle desquelles les herbes d'alentour y étaient entraînées quand l'eau, trop profonde, ne leur permettait pas de se développer entre les bois déposés. La tourbe non plus n'est pas un produit unique au point de vue des conditions de formation, et il y a sous ce rapport une différence grande entre celle de montagnes, à débris entrelacés, et celle de marais à débris plus menus, parfois remués et déplacés par les eaux et plus ou moins stratifiés dans les bas-fonds. La houille ne peut absolument pas être raprochée de la
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tourbe de sphaignes; les tourbières de marais profonds, seules, représentent aujourd'hui très imparfaitement la formation de la houille, et les dépôts d'étangs, la formation de certains lignites fissiles. C'est tout au plus si la tourbe de forêts marécageuses rappelle le lignite xyloïde de der nière formation. Actuellement règne la formation charbonneuse par voie
de tourbage ; à l'époque du lignite, la formation lacustre dominait; à l'époque houillère, le charbon se formait uniformément par transport, par un concours de circonstances particulières, dans des bassins qui s'enfonçaient. Dans tous les temps géologiques, il s'est formé, dans les lagunes, du combustible de transport, mais avec des moyens
et une puissance d'action bien différents d'une époque à l'autre. Il y a souvent du charbon dans les dépôts, ayant
un caractère lacustre, mais en quantité très variable; il ne s'en trouve presque toujours en masse que dans le terrain houiller qui appartient à une époque où la végétation, presque exclusivement marécageuse, recouvrait d'immenses
terres plates, basses, et grâce à un mécanisme particulier de formation par lequel tous les débris minéraux des hauteurs non boisées et les végétaux des marécages se rendaient attirés dans des vallées de dépôt. Toutes sortes de théories ont été inventées en faveur de la formation sur place; de non moins bonnes raisons ont été développées à l'appui de la formation de transport.
L'ignorance de la composition végétale et de la structure mécanique de la bouille a laissé se produire un grand nombre de systèmes plus invraisemblables les uns que les autres.
Il est à remarquer que les premières conjectures que l'on a faites sur cette question difficile ont porté plus juste que celles qui sont survenues depuis plus de cinquante ans. Plusieurs analystes ont été ramenés à l'ancienne hypothèse,
que la houille a pris naissance sous l'eau par dépôt lent