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476 NOTE SUR LE GISEMENT ET L'EXPLOITATION DE L'OR
A LA GUYANE FRANÇAISE.
qu'on en connaît qui, ayant fait des découvertes remarquables, se sont plus tard trouvés dans l'impossibilité absolue de revenir sur les points intéressants qu'ils avaient signalés. Pour les directeurs de placers, le choix est encore plus restreint si c'est possible. Les. besoins auxquels ils doivent répondre sont multiples ; ils ont à surveiller les travaux, à
administrer un personnel hétérogène qu'il faut nourrir, transporter et soigner dans les cas fréquents de maladie. Une santé robuste leur est plus nécessaire qu'a tous autres; leur autorité morale doit être absolue. Jusqu'à ce jour peu de placers ont eu assez d'importance pour mettre à la tête de leur exploitation un ingénieur réunissant les qualités nécessaires que doit posséder un chef d'industrie, à un degré d'autant plus élevé qu'il se trouvera dans un milieu plus dénué de ressources. Les chefs de chantier et chefs de slouss sont d'anciens ouvriers créoles pour la plupart, ayant une certaine pratique du métier, une petite instruction primaire, et auxquels leur bonne conduite et leur moralité ont valu un poste toujours très envié. Ils doivent se connaître un peu de traen construction et en charpente, ayant toute sorte
vaux à conduire. Quant aux ouvriers, les canotiers se recruindiens tent exclusivement parmi les nègres et les quelques aborigènes encore existants ; ils sont pour la plupart acier'. nés à l'ivrognerie, mais exercent certainement le métier le plus pénible qu'il y ait à faire dans la colonie ; leur salaire varie de 7 à 8 francs par jour à la tâche, et de 4 à 5 francs à la journée. Aux placers même, parmi les terrassiers, on trouve beaucoup de créoles, rarement des Européens, et un certain nombre de coolies in dons ; les Chinois et Annamites fournissent des magasiniers, des domestiques et quelques
ouvriers d'art. Les charroyeurs se recrutent parmi les la transportés arabes soumis à la résidence obligatoire; profession de scieur de long semble être le. privilège transportés européens.
des
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Depuis une décision prise par le gouvernement anglais,
et qui interdit le recrutement des coolies indous pour la Guyane, une perturbation profonde s'est produite dans la colonie. En présence du manque absolu de bras, on s'occupe en ce moment d'y attirer un courant d'immigrants chinois. On sait que les traités internationaux empêchent le recrutement des travailleurs noirs de la côte d'Afrique. Le salaire ordinaire de la journée, pour les Salaires. ouvriers libres, varie de 4 à 5 francs ; pour les coolies indous, en tenant compte des plumes à leur payer, des frais qu'occasionne leur transport et leur nourriture, on arrive à ,5o par jour. Les coolies chinois coûtent de 3,5o à 5',75. Mais ces prix ne s'appliquent guère qu'a la journée de présence. En tenant compte des pertes de temps, des frais de voyage, des chômages pour maladies, des frais de médicaments, etc., etc., on arrive, selon les distances des établissements au chef- lieu, à un prix de revient de la jour-
née de travail qui est rarement inférieur à 10 francs et atteint parfois I 5 francs. Avant d'abandonner les questions qui touchent à l'orga-
nisation du travail, il faut ajouter que le climat de la Guyane est loin d'être aussi meurtrier qu'on le dit souvent.
Mais le moindre déplacement y est très difficile et ne s'opère qu'au prix de fatigues considérables ; la vie matérielle y est malaisée et très chère. Les habitants se recrutent en outre parmi ces déclassés de tout rang et de tout ordre qui, trop souvent dépourvus de tout sens moral, vivant sans hygiène et obéissant seulement à leurs vices, ne tardent pas à succomber, victimes d'eux-mêmes plus encore que du climat.
La législation qui régit les exploitations aurifères de h Guyane diffère notablement des dispositions Législation.
de la loi du 21 avril 181o. On conçoit aisément que le mode de concession des gisements- d'alluvions aurifères, que l'on
peut exploiter sans pour ainsi dire immobiliser aucun ca-