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ET DES LAITIERS DES FONTES DE MOULAGE.
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DE LA COMPOSITION DES PAILLES DES GUEUSETS
lorsque la colonne centrale se réduit imparfaitement dans les régions supérieures. C'est ce qui arrive dans les fourneaux larges du ventre ou à trop faible pression de vent. Les gaz montent alors par les zones (cd) (e (fig. 15, Pl. IX), tandis qu'au centre une colonne (a b) se compose de minerai mal réduit,parce que les gaz n'y pénètrent pas.
t, Dans la marche ordinaire cette colonne descend cependant graduellement, et le minerai se réduit en (b) sous l'influence du carbone solide. Alors, à part une consommation plus forte, l'allure est encore régulière. Mais s'il survient un changement de pression, ou tout autre accident inaccoutumé, la descente régulière fait place à des chutes en bloc ; le ruinerai mal réduit réagit « à la fois sur la fonte et le laitier. Il y a affinage et dégagement d'acide sulfureux par la réaction de l'oxyde de « fer sur le silicium et le sulfure de calcium des laitiers. Dans ce cas, le dérangement n'est pas dû au tamisage proprement dit, mais à la forme trop trapue des hauts fourneaux, et à la trop faible pression du vent, qui ne pousse pas le gaz jusqu'au coeur même de la colonne centrale. » Dans les lignes qui précèdent, M. Gruner doit avoir indiqué exactement la cause des effets, dont il a été question précédemment. Ce qui est bien certain, c'est que dans un tamisage de minerai bien accentué, on remarque
immédiatement la production des laitiers noirs et des fontes à peau rugueuse.
La réaction du minerai imparfaitement réduit sur le sulfure de calcium explique parfaitement l'état bulleux des laitiers, et leur coloration en noir. A la coulée, on reconnaît d'ailleurs très bien la présence de l'acide sulfureux. Plus ce gaz est abondant, et plus aussi les laitiers sont bulleux. Avec certaines minettes silicieuses, peu cimentées, il est
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presque impossible d'éviter le tamisage ; les minerais
chauffés au rouge s'écrasent, se réduisent en poudre et coulent comme de l'eau. Le silicate de fer, qui se produit alors dans la région de fusion, rend la réduction plus difficile.
Le mal ne serait cependant pas très grand, si le laitier
seul était transformé ; mais, dans certains cas, l'affinage de la fonte par le minerai non réduit est tellement prononcé, qu'en allure chaude la fonte peut devenir blanche. Le graphite, dans ce cas, est complètement brûlé ou redissout. C'est l'effet qui se produit dans un cubilot, lorsqu'on ajoute à la fonte un peu d'hématite rouge. On peut facilement diminuer ainsi la proportion de carbone de 3o p. ioo, et celle du silicium de 6o p. loo. Nous ajouterons qu'un mauvais chargement, en donnant lieu à des descentes obliques, favorise également les fâcheux effets dont je viens de parler ; et queues inconvénients sont plus faciles à éviter, avec des hauts fourneaux de moyennes dimensions, qu'avec des fourneaux d'un trop grand volume. Marcbiennes, décembre 1881.