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PERCEMENT DES ALPES.
ÉTUDE DES TRAVAUX
rampe d'accès Nord, où la roche est constituée par un granite compacte d'une extrême dureté, on ne put obtenir un avancement de plus de i mètre à 1,20 par jour. En présence de ce résultat, l'entreprise dut renoncer aux machines
Frôhlich et leur substituer des perforateurs du système Brandt, fonctionnant, non plus par l'air comprimé, mais par pression hydraulique. Les premiers résultats furent satisfaisants : l'avancement total obtenu fut de 6o mètres en vingt-huit jours, soit 2m, 14 par jour, pour une section de galerie de 6 mètres carrés, et leur emploi fut définitivement adopté. Par suite, la galerie de direction, qui jusque-là avait été entreprise au sommet de la calotte, fut reportée au sol du tunnel, afin d'éviter l'ébranlement des massifs, dans le voisinage de la voûte; car, au lieu qu'avec les autres machines on perce simultanément plusieurs trous de om,o5o de diamètre, on ne creuse, avec les machines Brandt, que deux trous à la fois, mais leur diamètre est de om,o7, ce qui détermine un ébranlement de la roche bien plus considérable.
Voici maintenant quelques détails sur chacun de ces perforateurs Le perforateur Mac-KeanSé,guin, employé au Mont-Ce-
nere, ne diffère de celui décrit précédemment que par l'agencement du mécanisme d'avancement et le recul automatique. L'appareil est supporté par deux longerons dentés H (fig. 1, Pl. II) reliés entre eux, à l'arrière, par une Culasse K, qui sert à fixer la machine sur l'affût, et à l'avant, par une têtière J, qui porte les pièces du mouvement de rotation. Dans l'état ordinaire, le cylindre est fixé sur les longerons par la fourchette L à l'avant et la traverse Qà l'arrière. Ce résultat est obtenu par l'action de l'air comprimé, qui, étant en communication constante avec les pistons N
et 0, les soulève, et détermine, par le jeu des leviers I
EXÉCUTÉS AU TUNNEL DU SAINT-GOTHARD.
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R, le serrage des pièces L et Q sur les longerons. Quand le piston arrive à fond de course, le cône a vient
soulever le taquet M, porté par la fourchette L, qui se trouve ainsi désembrayée. A ce moment, l'air est admis à l'avant du cylindre, et comme la masse de ce dernier est moindre que celle formée par l'ensemble du piston, de la tige et du fleuret, c'est le cylindre qui avance sur ses longerons, et non le piston qui recule ; mais alors le taquet M quitte le cône, la fourchette retombe en fixant de nouveau le cylindre, et la machine reprend sa marche normale. Quant au mouvement de recul, on l'obtient en manoeuvrant à la main le levier à excentrique B, qui abaisse le piston 0 et la traverse Q; le cylindre, n'étant plus fixé à l'arrière, et la machine continuant à fonctionner, recule à chaque coup de piston, jusqu'à ce qu'on le fixe de nouveau par une manoeuvre en sens inverse du levier. PERFORATEUR F11611LICII.
Cet appareil a une grande analogie avec le perforateur Turrettini, déjà décrit dans la première partie de cette étude.
1. Mouvement de percussion. Lorsque le piston d. (fig. 5, PI. I) découvre l'orifice du canal e, l'air comprimé s'engage dans ce canal, et va agir, par un prolongement gf, sur la surface extérieure droite du double piston b, qui commande le tiroir de distribution a. A ce moment déjà, la surface extérieure gauche de ce piston est aussi en contact avec l'air comprimé par le conduit g' f. Ce piston resterait donc en équilibre si l'air n'agissait pas également sur la surface intérieure gauche, de plus faible section, par le canal h', et c'est cette dernière action qui détermine l'entraînement du double piston vers la gauche. Dès que, par suite de ce mouvement, le tiroir a est arrivé an milieu de sa course, la face arrière de la moitié gauche du double Tome R, 1882.
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