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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'IXDO-CRINE.
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Nous y avons en vain cherché des fossiles permettant de
déterminer leur âge ; mais on peut, à titre provisoire, les ranger dans le terrain silurien, leur cristallinité comme
leur allure permettant, à coup sûr, de les classer audessous des schistes bariolés inférieurs au calcaire-marbre dont nous allons parler dans un instant. Ils sont redressés et plissés, avec une orientation générale N.N.E.-S.S.O. , par le granite qui se développe le long de la côte et forment, dans leur ensemble, une petite chaîne alignée sensiblement dans le sens du redressement des cou-
ches et qui paraît se souder au grand plateau qui forme la séparation entre les bassins du Song-Coï, du Me-Kong et ceux des fleuves de l'Annam.
Ces derniers, qui descendent du Laos pour traverser l'étroite bande formée par l'Annam, et dont le cours est par suite dirigé de l'Ouest à l'Est, ne peuvent franchir les contreforts parallèles à l'arrête de partage qu'en suivant les lignes de fractures qui déchirent cette arête. La résistance exceptionnelle du terrain quartzo-schisteux ancien permet à ces fractures de se présenter sous forme de hautes falaises aux formes hardies, dont les pentes abruptes plongent verticalement dans les eaux silencieuses et rapides des fleuves,et de former ainsi des défilés d'un pittoresque grandiose, qui rappellent ceux du Rhin et du Danube, mais auxquels l'intensité luxuriante de la végétation tropicale prête un charme et une grandeur incomparables. Nous avons encore constaté l'existence du terrain quartzeschisteux ancien au-dessus du granite à petits éléments qui
forme l'ossature du promontoire qui encadre la baie de Tourane du côté du sud, et un peu au nord du cap Padarang. Ii est donc probable qu'il forme une immense bande
plus ou moins continue, voisine de la crête du plateau laotien et encadrant, comme semblent le prouver les observations du docteur Harmand, le granite qui constitue l'ossature principale de ce plateau.
h. - Terrain dévonien.
Nous rangeons dans le terrain dévonien un groupe complexe de schistes et de grès que nous avons principalement étudiés au TongRing où ils sont recouverts, en stratification discordante, par le calcaire à Encrines et à Cyathophyllum. Ils sont composés de schistes bariolés et satinés, tantôt roses ou lilas, tantôt blancs ou gris-verdâtres, généralement micacés, mais parfois aussi talqueux et passant à de vraies argilophyres, et de grès bleus ou vertpâle à grains fins et principalement quartzeux. Les uns et les autres renferment souvent, interstratifiés entre leurs couches, des dépôts plus ou moins considérables
d'oxyde de fer généralement hydraté et plus rarement anhydre, tous deux amorphes ou concrétionnés. On y trouve de nombreux fragments des tiges d'une encrine de grande taille et des empreintes peu déterminables de bivalves, appartenant probablement au genre Orthis. La plasticité de ces roches leur a permis, lors des phéno-
mènes de soulèvement, d'affecter des ondulations et des plissements nombreux, sans subir de déchirements ni présenter de failles avec grandes dénivellations ; leur faible résistance aux agents atmosphériques a encore adouci leur relief et nivelé
leurs pentes, de telle sorte qu'elles se
présentent généralement sous la forme. de collines basses qui offrent un contraste frappant avec les rochers abruptes de calcaire-marbre qui les surmontent. Elles sont fréquemment recoupées par des filons de quartz' et d'oxyde de fer qui sont peut-être la source des dépôts de même nature dontnous avons constaté la présence sous forme de lentilles au milieu de leurs strates ; enfin les quartz sont quelquefois aurifères, et c'est à eux que nous rapportons l'origine des pépites et des paillettes d'or qui se rencontrent dans les cours d'eau et les alluvions de la province de Mi-Duc.