Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
,13-eil'4
Is
240
les Gins MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CHINE.
EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
Le groupe houiller qui affleure à Ké-Bao comprend cinq
couches, et ses affleurements forment une bande avan une largeur d'environ 3oo mètres, correspondant à une épaisseur normale de terrains d'environ 120 mètres. Ils peuvent être subdivisés en cinq groupes qui présentent la coupe suivante.
En partant du toit, formé de grès et de poudingues blancs ou jaunes, on trouve d'abord une couche de charbon de on1,9o, comprise entre deux minces lits de schiste. Le
mur de cette couche est formé par un banc de grès argileux, puis vient une couche épaisse de grès ferrugineux et de sphérosidérite, en fin un conglomérat à gros éléments. Ce conglomérat forme le toit de la 2' couche, ou mieux d'un groupe de plusieurs petits lits de charbon et de filets
de schiste noir dont l'ensemble est peu important. Il est séparé de la couche suivante par 20 mètres de grès schisteux, et une large couche de grès et de poudingue. La 5' couche de houille peut avoir une épaisseur de à 2 mètres de charbon. Elle est peu visible, et son mur est formé par une couche de sphérosidérite et de schiste ferrugineux de io mètres d'épaisseur. Le 4c groupe est pauvre ; il ne nous a paru contenir que 0"',20 de charbon massif, plus une assez grande quantité de schiste noir avec minces feuillets de charbon. Il est séparé du groupe suivant par des grès micacés et légèrem en t argileux. Le 50 groupe contient plusieurs couches de houille dons
une seule est suffisamment puissante pour attirer l'attention. Elle a été fouillée par les Chinois, mais elle est presque entièrement cachée parles déblais. D'après l'importance de
ces derniers et ce que nous avons pu voir de la
couche,
son épaisseur réelle doit être comprise entre im,5o et 2 tres. Elle contient du beau charbon pur et brillant.
mè-
La forêt impénétrable qui recouvre ces gisements ne nous a pas permis de les visiter en détail, nous devons
donc
241
nous en tenir à -ces notes, prises sur les affleurements clans le lit de la rivière, en les accompagnant des remarques suivantes
L'allure des couches de houille du bassin de Ké-Bao est
plus régulière peut-être qu'à Claireville dans le bassin de lion-Gâc ; 'mais leurs épaisseurs sont moindres. Leur inclinaison est d'environ 300 vers l'Ouest et leurs directions forment, en plan horizontal, un vaste arc de cercle dont l'extrémité visible est dirigée à peu près du nord au sud. Les analyses des charbons de Ké-Bao indiquent, ainsi qu'on le verra plus loin, que ces combustibles, fort gazeux, contiennent une quantité notable d'eau et de cendres. Cette constatation montre que ces charbons ont subi, clans cette région, une. altération chimique considérable, fait qui coïn-. ride souvent avec un notable amincissement des affleure-
ments. Il ne serait donc pas impossible que les couches minces que nous avons constatées s'épaississent en profondeur. Nous ne pouvons, toutefois, rien affirmer à cet égard, et jusqu'à ce que des travaux de recherche aient éclairci les points restés douteux après notre visite, nous croyons ne devoir compter que pour mémoire les ressources houillères du bassin de KéBao. e.
ll'usxin houiller de Nong-Slin (Annam).
Le bassin houiller de Nong-Sôn (Annam) est bien moins connu que ceux que nous venons de décrire, son exploration ayant eu pour objectif principal la reconnaissance d'une mine de houille anthraciteuse exploitée par un chinois, près du village de Nong-Sôn, sur la rivière de ChoGui dont un 'des bras se jette dans la baie de Tourane. L'accès de la mine est facile à l'époque des hautes eaux; pendant la saison sèche, le Cho-Cui est barré par de nombreux rapides, permettant seulement le passage aux barques a,yant un faible tirant d'eau et pouvant porter au maxi-