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EXPLORATION DES GÎTES DE COMBUSTIBLES
ET DES GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'INDO-CIIINE.
à un deuxième remplissage, qui aurait été précédé d'une fissuration de la masse déjà formée. Nous n'avons observé nulle part de salbandes séparant nettement le minerai de la roche encaissante ; il semble, au contraire, y avoir, de part et d'autre de chacune des zones de minerai pur, mais surtout du côté de l'est, une nouvelle bande de minerai à mouches feldspathiques passant au tuf à imprégnations ferrugineuses et enfin au tuf normal par des transitions insensibles. La description que nous venons de donner ne s'applique
talline normale, y apparaissent sous forme d'une masse
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directement qu'aux affleurements du gîte, seuls connus jusqu'ici, les petites exploitations des indigènes ne dépassant jamais là zone superficielle. Nous pensons pourtant qu'elle peut s' appliquer, sans changements notables dans ses grandes lignes, à la masse du gîte tout entière, aucun de ses traits principaux ne pouvant être attribué au voisinage de la surface et à l'influence des agents atmosphériques.
Nous en exceptons toutefois les proportions relatives d'oxyde anhydre, d'oxyde hydraté, de carbonate de fer, qui seront sans doute modifiées avec la profondeur ; la limonite, principalement représentée par la pierre légère et le minerai pisolithique, diminuera à mesure que l'on s'éloignera de la surface, tandis que la sidérose prendra une importance croissante, une fraction plus ou moins con-
sidérable des oxydes que l'on observe aux affleurements étant dus à sa décomposition superficielle. En résumé, le gîte de fer de Ph'nom-Dêck nous paraît devoir être rangé parmi ceux dont la formation est liée intimement à celle d'une roche éruptive, et auxquels on a, pendant longtemps, improprement donné le nom de gîtes de contact. Ces gîtes ont pour caractère géologique essentiel le fait
que l'éruption a eu lieu sous l'influence d'actions hydrothermales et non simplement à la manière des laves, pour rappeler l'expression classique employée par Élie de Beaumont.
Les roches éruptives, au lieu de prendre la texture cris
boueuse ou tuffacée au milieu de laquelle les minerais pro-
prement dits sont distribués sans ordre apparent, si bien que la masse éruptive totale présente de fréquentes variations de détail élans la disposition et l'importance relatives de ses éléments constitutifs ; mais elle conserve, au contraire, une assez grande homogénéité d'ensemble, et l'on peut espérer poursuivre, en extension comme en profondeur, celui des éléments qui constitue le gîte proprement dit, le minerai de fer ou plutôt les divers minerais de fer, et particulièrement la sidérose, qui accuse le plus nettement l'origine hydrothermale, devant se développer aux dépens de tous les autres dans la profondeur. up.
Qualité des minerais.
Analyses.
Les divers types de minerais qui constituent le gîte de Ph'nom-Dêck ont été l'objet de nombreuses analyses, ce gîte, dont la réputation est grande dans l'Indo-Chine, ayant été visité avant nous par plusieurs ingénieurs, qui ont rapporté et fait analyser les spécimens qu'ils avaient recueillis. Nous citerons notamment M. Boulangier, ingénieur en
chef des ponts et chaussées à Saïgon, qui a publié dans les Excursions et reconnaissances de la Cochinchine une description sommaire du gîte (*), dans laquelle il donne la
composition des deux principaux types de minerais, la pierre lourde et la pierre légère.
Pour faire un pas de plus dans la connaissance du gîte, nous nous sommes efforcés de prendre sur place des quan-
tités assez considérables des types principaux pour que nos échantillons puissent, après un fractionnement sommaire, être considérés comme des prises d'essai rudimen(*) Cette description s'écarte notablement de la nôtre, M. Boulangier ayant considéré la masse entière de la colline de Ph'nomDèck comme constituée par du minerai de fer pur.