Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 24]

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SOUS L'ACTION DE L'AIR ET DE L'EAU, ETC. 22

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OXYDABILITÉ RELATIVE DES FONTES, FERS ET ACIERS

Tableau H

dissolution du fer par l'acide. Ce qui peut sembler singulier au premier abord, c'est que, dans cet essai comparé au précédent, les fontes sont relativement moins attaquées et les aciers davantage. Cela s'explique par les conditions un peu différentes de l'expérience. Quoique le deuxième essai ait duré dix jours et le premier seulement trois, la proportion d'acide a été un peu plus élevée vers la fin de ce premier essai par suite du dernier 1/4 p. too ajouté en vue du décapage. En fait, sur 12 litres employés dans les deux cas, il y eut 70 grammes d'acide consommé dans le premier essai contre Go dans le second. Grâce à la plus longue durée du dernier essai, l'air

a dû agir aussi bien que l'acide. Or, comme pour l'air

humide (essai C) les aciers sont presque aussi fortement oxydés que les fontes, on comprend que dans l'essai C il y ait une moindre différence entre les fontes et les aciers que dans l'essai F où l'acide a dû à peu près agir seul. On a également soumis à l'eau acidulée sans exposition à l'air la catégorie des aciers de l'usine d'Unieux. L'opé-

ration a duré sept jours. La proportion d'acide fut de

25 grammes pour 4 litres (un peu plus de 1/2 p. o o) , et l'eau fut renouvelée au même degré de force après le troisième jour.

L'expérience eut lieu du 28 août au 4 septembre. Voici les résultats

0 R I GINE des

plaques.

NUMÉROS

POIDS

POIDS

des plaques.

primitif,

final.

gr.

gr. 300,5 324,4 331,9 304,2 320,8

gr.

4

301,9 326,1 334,7 305,8 322,8

3

341,8

338,5

3,3

6

340,3

339,0

1,3

1

315,7 293,3 329,7 335,9

313,9 291,1 326,5 333,2

2,1 3,2

148,9 161,9

1.18,0

161,4

0,9 0,7

284,5 360,0

282,2 357,5

2,3 2,5

1

2 2 bis

Aciers recuits de l'usine FIoltzer d'Unieux.

3

Aciers trempés de

3

l'usine Holtzer d'Unieux.

4 5

PERTES.

OR SERV,ITIONS.

1,4

Une très faible rouille noire couvrait les pla-

1,7 2,8 1,6

ques.

2,0

1,8

2,7

Cet acier chromé était couvert d'un épais enduit gris.

1

jLe dépôt noir est plus ( épais sur les plaques Ç trempées que sur les plaques recuites.

I

Aciers de Mont-

luçon doux.

1

2

1

I

Aciers de Saint- ) Montan durs. 1

1

2

I

Cet essai confirme les résultats fournis par les tableaux E et G. On voit, en effet, que les aciers doux de Montluçon

sont aussi attaqués que les aciers durs et manganésés de Saint-Montan ; que l'acier chromé recuit s'oxyde, comme à l'air, plus facilement que les autres, et que, comme à l'air aussi, les aciers trempés simplement carburés sont plus oxydables que les mêmes aciers recuits, sauf l'acier chromé, dont la trempe diminue quelque peu l'oxydabilité.

En comparant ce tableau au tableau B, on voit aussi que, si les aciers doux sont moins oxydés par l'eau acidulée que les aciers durs, il n'en est pas de même de l'air humide dont l'action est peu modifiée par le degré de pureté ou de carburation, à part toujours l'acier chromé.

Résumons maintenant les conclusions tirées des tableaux