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54 NOTE SUR L'INDICATEUR DU GRISOU, DE M. E. Ii. T. LIVEING.
Quant à la découverte de faibles quantités de gaz égales à o,5 p. 1. oo ou au-dessous, nous croyons que la difficulté d'éclairement la rendra très difficile d'apprécier et à peu près impossible dans la pratique. Nous avons vu, en effet, que l'incertitude de cette appréciation pouvait atteindre 0,5 p. 100. Quoi qu'il en soit, l'appareil de M. Liveing nous paraît de nature à rendre de réels services au mineur en lui permettant de doser avec quelque exactitude la quantité de grisou contenue dans l'air d'une galerie et particulièrement d'une galerie de retour d'air. C'est, en effet, par un semblable dosage qu'on peut le plus rapidement apprécier l'état de la sécurité générale des travaux. Nous ne pensons pas que l'appareil de M. Liveing ou d'autres semblables puissent être employés utilement, au moins d'une manière correcte,
pour apprécier la quantité de grisou, variable à chaque instant, qui peut se trouver au chantier. Dans cette partie des travaux, l'examen attentif de la lampe de sûreté nous paraît être encore ce qu'il y a de mieux à recommander au mineur. Nous souhaitons donc que l'appareil de M. Liveing soit essayé dans la pratique et comparé soit avec l'appareil de Coquillion, soit avec celui que nous avons indiqué nousmêmes dans notre mémoire. Nous croyons cependant devoir, en terminant, conseiller de n'employer l'appareil de M. Liveing que dans les parties de la mine, telles que les galeries de retour d'air, où les lampes montrent de la manière la plus claire que le milieu ambiant n'est pas explosif. A notre avis, tout appareil électrique dans lequel il peut se produire, au moins accidentellement, des étincelles, doit inspirer, dans les parties dangereuses des mines à grisou, une grande méfiance.
SUR LES LAMPES DE SURETÉ, ETC.
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SUR LES LAMPES DE SURETÉ A PROPOS
DES RÉCENTES EXPÉRIENCES DE M. MARSAUT Par HM. En. NA LLARD et LE CHATELIER, ingénieurs des mines.
M. Marsaut, l'habile ingénieur qui dirige les houillères de Bessèges, vient de faire connaître, dans diverses publications, les résultats de très nombreuses observations faites par lui sur les lampes de sûreté. Il a annoncé, entre autres faits intéressants, qu'en plongeant lentement une lampe Mueseler, élevée de bas en haut, dans une cloche remplie d'un mélange détonant de gaz d'éclairage et d'air, la flamme peut quelquefois se propager au dehors. L'annonce d'un pareil fait a vivement ému les mineurs de tous les pays, qui s'étaient habitués à considérer la lampe Mueseler comme présentant, au moins dans la pratique, une sécurité à peu près absolue. Bien que la tâche dont la Commission du grisou nous avait fait l'honneur de nous charger ait naturellement pris lin avec l'existence même de cette Commission, nous avons cru de notre devoir de répéter, en variant les conditions, les observations de M. Marsaut. Nous y avons d'ailleurs été loyalement invités par l'auteur lui-même, qui s'est mis à notre disposition avec une entière obligeance, qui a bien voulu répéter devant quelques-unes de ses expériences et qui nous a tenusnous, au