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L'INDUSTRIE MINÉRALE
en arrière, un garnissage en planches épaisses ; tout dans des galeries à très grande section. Au front Côté ;
DANS LA PROVINCE DE MINASGERAES.
le de
taille, on est souvent obligé de pousser le garnissage avant d'abattre le minerai. La venue d'eau est considérable, et comme, d'autre part,
l'eau motrice est rare dans les environs, il y a de ce fait
une autre difficulté. Malgré la dépense qu'entraîne le travail dans ces conditions, l'exploitation s'est poursuivie avec des fortunes très diverses, présentant des périodes extraordinairement brillantes pendant lesquelles les résultats obtenus sont hors de
toute comparaison avec ce que peut donner un minerai comme celui de Morro-Velho, par exemple, suivies de périodes de rendement nul.
Actuellement, on en est à une période de crise, mais ce fâcheux résultat ne peut pas être attribué à l'irrégularité de richesse du minerai, et ne démontre rien contre la valeur de la mine. Je vais en dire les raisons. La plus grande difficulté à Morro-de-Santa-Anna est celle
de l'épuisement. La pompe était anciennement actionnée par une roue en bois ; cette roue étant devenue insuffisante avec l'accroissement de profondeur, il fallut trouver un autre moteur. On disposait d'un faible volume d'eau, mais d'une grande hauteur de chute; on imagina alors d'employer comme moteur une grande roue en fer de 18-,5o de diamètre et de l'a,40 seulement de largeur; elle débite 3 20 litres par seconde. On pénètre dans la mine par une longue galerie horizontale à la suite de laqdelle on trouve deux galeries inclinées
à 270 environ sur l'horizontale, dont les extrémités, qui communiquent entre elles, forment les fronts de taille. Les tiges de pompes sont installées dans une de ces galeries et chargées de façon à pouvoir refouler l'eau ; elles ont une longueur de io mètres. la roue, située assez loin en contre-bas de l'entrée, le
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mouvement était communiqué aux pompes par l'intermédiaire d'un va-et-vient en fer, montant, de la roue à l'en-
trée de la mine, avec une pente de 1/6 environ, puis filant horizontalement dans la galerie jusqu'à la tête des tiges. Quelques chiffres vont donner une idée du système. La tige qui forme le va-et-vient est en fer; sa section est circulaire, et le diamètre, de o°10383 à une extrémité, est de om,075 à l'autre. La longueur depuis la roue jusqu'au joint près de l'entrée, où elle devient horizontale et où il a fallu installer un V, est de 555 mètres ; de là jusqu'à la tête des tiges de pompe, la longueur est de 44o mètres. Le poids total de cette tige est de 45 tonnes. Il y faut joindre le poids de la roue, le poids de tous les galets de soutien de la tige, lesquels sont en fonte et ont des dimensions à peu près égales à celles des roues de wagons de chemin de fer ; le tout est venu d'Angleterre, et n'a pu payer, pour le seul transport de Rio à Morro-de-SantaAnna, moins de 65o à 700 francs par tonne. On peut par là, en ajoutant les prix d'achat, de pose, etc., se faire une idée du coût de l'installation. Or l'axe était-il trop faible, les bras mal attachés, ou est-
ce à cause de l'extrême étroitesse de la roue? Toujours est-il que l'on s'aperçut rapidement que l'arbre fléchissait et que les bras jouaient. Les petites fabriques de fer que l'on sait étaient loin de pouvoir fournir des ressources pour des réparations de cette importance : force fut, après quelques tentatives de réparation, d'arrêter la roue : elle n'avait peut-être pas travaillé une année entière. A la suite de cet arrêt, la mine fut noyée; elle l'est encore, et depuis plus de dix-huit mois. On essaya, pour remplacer la roue, une machine à vapeur chauffée avec du bois ; cette machine mettait en mouvement deux pompes foulantes qui refoulaient de l'eau dans un ac-
cumulateur à une pression de 5o à 6o atmosphères; de là cette eau allait agir clans une machine à colonne d'eau