Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 99]

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L'INDUSTRIE MINÉRALE

DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES.

nombreux faisca* dores en aval de cette mine, prouve qu'il y a une part notable d'or entraînée. Mais cependant, si imparfait qu'il soit, ce procédé d'exploitation m'a paru avoir quelque intérêt; on y pourrait, ce me semble, trouver un rudiment des méthodes hydrauliques aujourd'hui pratiquées en Californie. Il n'en est pas moins vrai que cela ne constitue pas une exploitation sérieuse. Ce fait que les gisements de quartz sont ainsi laissés de côté n'a rien de bien surprenant ; s'ils peuvent en certains points donner des résultats brillants, d'autre part lis sont fort irréguliers comme richesse; c'est une propriété commune avec les gisements de jacutinga, mais du moins ces derniers ont-ils l'avantage d'être formés d'une matière friable. Ils n'ont pas la constance de richesse .des gisements de pyrite, mais ils en ont la dureté; ils participent des défauts des deux autres gisements, et sont dès lors plus mauvais que les uns et que les autres. Leur mise en exploitation aura, je pense, toujours quelque chose de hasardeux, et comme elle exigera des frais considérables, je la crois de toute façon peu recommandable.

et jai fait voir qu'il était au moins vraisemblable que ces frais pourraient être un peu diminués, ou le rend.ement un peu augmenté.

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Pour les gisements de pyrite, l'exemple de Morro-Velho est tout à fait instructif. Il y a là, à dire vrai, une véritable'

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A Pary, où chaque tonne, rend sensiblement 59 à 4o francs,

on doit couvrir et bien au delà les dépenses diverses,, en juger par le cours des actions de la compagnie. J'estime dès. lors que des minerais de cette nature, tenant a la tonne une valeur' minimum de 4o à 45 francs de métaux précieux, et devant rendre, pur un traitement régulier aux environs de 55 francs:, peuvent déjà être exploités, à condition que le gisement ne se présente pas dans des conditions qui en rendent Eexploitation particulièrement difficile. La limite inférieure de richesse exploitable doit pas s'éloigner sensiblement de ce chiffre. Encore faut-H, à ces teneurs et même aux teneurs,. un peu supérieures, que le gisement soit assez puissant pour permettre une extraction. considérable.. Mais, du moins, comme il Wagit de:minerai

de, richesse fort régulière, peut-on s'outiller avec toute

certitude. pour une production déterminée; l'on Waurait de mécompte, que! si le gisement lui-même devenait irrégulier ou disparaissait; aussi, je pense que chaque fois que

aura des motifs sérieux de croire: à la régularité d'allure

accumulation de difficultés dues à une très grande profon-

d'un de ces gisements,.l'exploitation en peut être entreprise

deur, à un minerai dur à détacher et à broyer, à une préparation mécanique rendue tout particulièrement difficile par l'extrême finesse de l'or et la grande densité de la gangue, enfin à ce fait que la richesse est plutôt faible Tout autre gisement de même catégorie participera, lui aussi, des difficultés dues à la nature du minerai, mais du moins pendant une longue période n'aura pas à supporter les grosses dépenses d'une exploitation à grande profon-

en: toute, certitude.

deur.

Or, de l'étude que j'ai faite de l'exploitation de Moue-

Velho, il est résulté que la dépense totale d'extraction et de traitement de la. tonne de minerai s'élève à environ A4 francs

H n'est, plus: permis d'être aussi affirmatitpour les gise+ 'lents d'itabirites ou jacutin.ga surtout si liexploitationlen doit. è-ta,e! faite- comme à. Morro-de-Santa-Anna par les procédés ordinaires ; il reste alors en effet une assez mune

incertitude sur la répartition des ,parties aurifères,. oa st-. rues.. Mais uni gisement comme. celui de 1VIorro-de-Santar Anna, par sa nature propre, se prêterait admirablement, à une exploitation hydraulique, par les procédés employée eu Californie.; il s'y' prêterait même mieux que les gisements californiens_ En effet,, le minerai est, essentiellement friable, et ne donnerait pas lieu à l'emploi de grandes quantités de