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DANS LA PROVINCE DE MINAS-GERAES. 190
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L'INDUSTRIE MINÉRALE
très naturellement, de la véritable préparation mécanique à laquelle il a été soumis en roulant sur le lit de la rivière. Il est, du reste, réparti assez irrégulièrement, en chapelet, au fond du lit, et atteint d'ordinaire son maximum de richesse dans ce qu'on appelle un caldeirao. Un caldeira° est une excavation à peu près sphérique, cylindrique si elle est profonde, creusée dans les roches du lit, à parois lisses Comme si elles avaient été tournées au tour; on les rencontre partout où la disposition des lieux a produit dans l'eau des mouvements tourbillonnants, et l'on conçoit que les pierres entraînées dans ce mouvement et tournant indéfiniment sur le fond aient fini par v produire ces excavations. Il en existe même dans les riviè« res qui ne sont point diamantifères ; dans celles-ci, on cornprend que la présence de quelques diamants n'a pu que favoriser leur production ; en outre, ces diamants auront usé, non seulement la paroi solide, mais les cailloux en mouvement avec eux, jusqu'à les avoir réduits à un volume tel qu'ils puissent être entraînés, puisque cet entraînement par l'eau ne dépend pas seulement de la densité. Il arrive donc qu'il y avait, par ce mécanisme, accumulation de diamants et enrichissement du cascalho ; les mineurs le sa. vaient tort bien, et je crois qu'il n'y a pas de meilleur indice de là richesse d'un point d'une rivière que l'existence d'une disposition des rives qui favorise la production de tourbillons. Il me faut bien ajouter que cet indice perd aujourd'hui beaucoup de Sa valeur, maintenant que toutes ces rivières ont été déjà travaillées on ne sait combien de fois, et en présence de l'incertitude, bien démontrée pat quelques insuccès, des données de la tradition au sujet des points que l'on suppose encore vierges. Ce cascalho est recouvert par une couche de blocs de faut en général pierre, quelques-uns considérables,
briser à la poudre pour pouvoir les enlever. Au-dessus, enfin, vient une couche de sables modernes, absolument
stérile. L'importance de ce dépôt superposé au cascalho est essentiellement variable , le dépôt de sable étant beaucoup plus important, du reste, que la couche de rochers; elle n'est parfois que de quelques mètres ; ailleurs,
là où le lit de la rivière a subi un approfondissement
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considérable, où il s'est produit ce qu'on appelle un puits (piçao), une espèce d'énorme caldeira°, cette épaisseur atteint jusqu'à 25 et 3o mètres. Ce sont là encore, naturellement, des points riches, mais d'une exploitation plus ditficile. Les
dépôts riverains, ceux du moins qui ne sont pas à une hauteur excessive, ont pu être formés de la même fa-
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çon que les dépôts de rivières, quand celles-ci roulaient un plus grand volume d'eau ; ils sont, comme les précédents, recouverts d'une couche de matières stériles. Quant aux dépôts des plateaux, leur origine est plus problématique : ils sont formés d'un cascalho grossier répandu à la surface du sol, sans être y recouverts par des dépôts subséquents, ce qui fait dire aux mineurs qu'on y trouve le diamant dans les racines du gazon. La région des environs de Diamantina forme un vaste plateau dominé aux extrémités par des chaînes plus élevées, parcouru par un grand nombre de rivières qui n'ont pas, à proprement parler, de vallées, mais paraissent bien plutôt
s'être peu à peu creusé les sillons profonds et étroits au fond desquels elles coulent aujourd'hui. Les diamants qui semblent provenir des chaînes plus élevées qui dominent ce plateau ont donc pu autrefois se répandre sur toute la surface, alors que le lit des rivières devait être au même niveau :
ceux qui se seraient ainsi déposés sur la partie du terrain que les érosions ultérieures ont respectée y seront tout naturellement restés. Peut-être est-ce le mode de formation de ceux des dépôts que l'on rencontre maintenant encore à des altitudes considérables.
Quoi qu'il en soit, tant au fond des rivières que sur