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NOTE SUR CERTAINS COMBUSTIBLES TERTIAIRES
DE L'ISTRIE ET DE LA DALMATIE.
nent en certains points les couches de combustibles sur l'allure desquelles nous reviendrons plus loin. Lorsqu'on s'avance vers l'est, le faciès marin de la formation s'accentue de plus en plus; la discordance entre le terrain crétacé et le terrain éocène disparaît progressivement ; enfin, en Croatie, la série sédimentaire devient continue. Elle est alors représentée par des couches à foraminifères, à l'exclusion des calcaires d'eau douce. En même temps, le faciès spécial du 11 ysch, qui, sur le littoral de l'Adriatique, caractérise seulement les couches supérieures de l'éocène, descend de plus en plus bas à mesure qu'on avance vers l'est ; il finit par représenter non seulement tout le terrain éocène, mais même, comme en Bosnie, tout le terrain crétacé (*). Les étages crétacés supérieurs sont représentés en Istrie et en Dalmatie par des calcaires à rudistes extrêmement puissants qui constituent la plus grande partie de la région du Karst et lui donnent son aspect caractéristique. 11 est assez difficile de subdiviser convenablement ces grandes masses calcaires et de déterminer leur âge avec précision 3 les fossiles, sans être rares, sont, en général, peu déterminables spécifiquement. On constate seulement que les radiolites abondent dans les
niveaux inférieurs, tandis que les hippurites se rencontrent surtout dans les zones plus élevées ; elles sont ordinairement empâtées dans une roche dure et ne peuvent en être arrachées que par fragments. L'attribution à l'époque turonienne des calcaires supérieurs du Karst ne parait
même peu vraisemblable après la constatation faite en
une foule de points, dans les environs de Trieste, par (*) E. von Mojsisovics, Jahrbuch der k. k. Geolog. Reichsanstah,
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exemple (*), de l'alternance de bancs à miliolites, d'aspect franchement tertiaire, mais contenant encore quelques rudistes, avec des bancs de faciès crétacé, où abondent les hippurites. Il y a tout lieu de supposer que les calcaires à bippurites constituent dans cette région un équivalent de
tout ou partie de la craie blanche et peut-être de la craie supérieure, formations qui n'apparaissent nulle part dans le bassin méditerranéen avec leur faciès septentrional.
Étage liburnien.
M. G. Stache a désigné sous
ce nom, en 1872, la zone de passage dont nous avons indiqué l'existence entre le terrain crétacé et le terrain éocène. Cette zone paraît correspondre plus ou moins exactement au terrain garumnien de Leymerie ; M. Stache la 10 calcaires inférieurs à foraminifères ; subdivise en 2° couches d'eau douce de Cosina; 3° calcaires supérieurs
Terrain crétacé.
repose donc sur aucune base rigoureuse ; elle
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à foraminifères.
Les calcaires inférieurs à foraminifères commencent en certains points par ces alternances, signalées plus haut, de
bancs marins, les uns d'apparence crétacée, les autres d'apparence tertiaire ; leur concordance avec le terrain crétacé est alors complète. En d'autres points, il semble y avoir une légère discordance ; dans les dépressions du calcaire à hippurites se sont déposées des formations d'eau douce, renfermant deux ou trois couches d'un combustible qui se rapproche beaucoup des houilles proprement dites, et que nous étudierons plus loin. Les couches marines de cette subdivision contiennent, outre de nombreuses miliolites, des gastropodes des genres Cerithium et Act&onella, des Anomia, etc.; les couches d'eau douce contiennent tantôt des Melania du type de la Melania ductrix Stache, tantôt des planorbes en grand nombre. (*) G. Stache, Verhandlungen der k. k. Geolog. Reichsanstalt, 1872, p. 218.