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DE L'ISTRIE ET DE LA DALMATIE.
NOTE SUR CERTAINS COMBUSTIBLES TERTIAIRES
méabilité de la craie blanche et la régularité de ses assises devaient en effet donner aux phénomènes de dissolution par les agents atmosphériques un caractère tout différent de celui qu'ils ont pris dans le Karst, où ils s'exerçaient sur des calcaires durs, souvent cristallins, mais fissurés dans toutes les directions.
Affleurements du centre de l'Istrie.
Le ter-
rain éocène forme en Istrie deux bassins allongés dans la direction du nord-est au sud-ouest, au milieu des calcaires à rudistes qui constituent la plus grande partie de la surface du pays. L'un coupe l'Istrie dans sa partie moyenne. Très étroit à Albona, il va en s'éloignant vers l'ouest et atteint sa plus grande largeur sur la côte de l'Adriatique;
l'autre, situé au nord, est beaucoup moins large, mais s'allonge jusqu'en Dalmatie. Le centre de ces bassins, occupé par les marnes nummulitiques et les grès du flysch, contraste par sa fertilité relative avec la stérilité des régions calcaires. A la base du terrain éocène on peut suivre l'affleurement des couches de Cosina et des veines charbonneuses qu'elles renferment ; mais la puissance de l'ensemble de ces couches et du combustible contenu varie beaucoup d'un point à l'autre. A Pisino, tout l'étage Liburnien n'a pas plus d'une dizaine de mètres d'épaisseur, ainsi qu'on peut le constater dans la gorge étroite où s'engouffre la Foiba ; le charbon y fait
défaut, mais on y a trouvé des empreintes végétales fort bien conservées (*). Près de Pinguente, les affleurements charbonneux sont très nombreux ; ils ont donné lieu à des recherches qui n'ont abouti à aucun résultat pratique ; il en a été de même aux environs de Cosina, localité voisine de Trieste, où M. S tache
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a pris le type d'une de ses divisions stratigraphiques. A mesure qu'on se rapproche de Trieste, l'étage Liburnien, très aminci à Pisino, reprend de la puissance ; atteint son maximum vers Obcina, Trebich et Divazza. Dans.
cettedernière localité, à l'extrémité ouest du bassin tertiaire situé au nord de l'Istrie, l'étage paraît avoir 400 mètres d'épaisseur. Il commence par des alternances de bancs à rudistes et de bancs à miliolites ; puis viennent les couches de Cosina, remplies de sporanges de Chara et con-
tenant de nombreuses veinules de charbon ; l'étage se termine par les calcaires à alvéolines et à nummulites, qui
se présentent avec leur type ordinaire. Le conglomérat nummulitique, situé à la base du flysch, est très développé, dans cette région.
Gîtes de Brittof et Skolle. A quelques kilomètres à l'est de Divazza, les couches inférieures à miliolites sont remplacées, comme à empan°, par une formation d'eau. douce, qui contient deux ou trois couches de combustible. Ces couches affleuraient sur les rives escarpées de la Reka ; aussi ont-elles été attaquées depuis longtemps et ont-elles donné lieu, de 1745 à 1804, à une exploitation. assez importante qui paraît avoir été arrêtée par l'affluence des eaux, jointe à des circonstances politiques et économiques très défavorables. On a essayé de reprendre l'exploi-
tation vers 1858, mais cette tentative mal dirigée n'a abouti à aucun résultat.
Les couches exploitées à Brittof et à Skofle avaient,. comme celles de Carpano, une épaisseur assez irrégulière; celle du mur variait entre om,7o et 1m,90 ; la couche intermédiaire, plus régulière, avait en moyenne om,85 de puissance ; enfin la couche du toit présentait orn,8o à om,go de charbon. Ces couches sont encaissées dans un calcaire dur,
où abondent les gastropodes d'eau douce, mais où les. (*) G. Stache, Verhandlangen dey k. k. Geolog. Reichsansall, 1872, p. 219.
empreintes végétales font défaut.