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NOTE SUR LES EXPLOSIONS DE GRISOU
moins agrandie par ces chutes ultérieures, se présentai comme une grande brisure, comme une ouverture dans lm strates qui pouvait avoir en hauteur 4, 5 mètres ou même plus, car l'opinion fut émise qu'elle s'élevait peut-être jusqu'à la couche Busty, à lom,8o au-dessus. A l'intérieur de cette cavité, les rochers semblaient avoir glissé à la faveur de deux failles. Les matériaux éboulés comprenaient une certaine quantité de sable meuble. Il est assez difficile de décider si, quand le tout était en place, il préexistait oui ou non un espace vide au sein des roches du toit. -
Cause de l'expEosion.
Les faits qui précèdent semblent bien prouver que l'explosion eut son siège à cet avancement de la, galerie plate Est du quartier des North. Crosscuts.
Il résulte d'ailleurs de tout ce que nous avons dit sur l'état de la mine que la présence du grisou y devait être
un fait général et habituel; en sorte que pour rendre compte de l'accident il n'est pas même besoin de supposer un dégagement exceptionnel de gaz. Toutefois, l'hypothèse
d'un pareil dégagement ne manqua pas de se produire dans l'enquête. Il est possible, après tout, qu'en outre de l'état grisouteux général et sous l'influence même de cet état, un dégagement exceptionnel se soit produit au chan-
tier et ait achevé de rendre l'air inflammable : soit que le gaz ait été émis par le massif de charbon, sous forme d'un dégagement instantané plus ou moins analogue à ceux de Belgique; soit qu'il ait fait, lors de l'éboulement, irruption hors de la crevasse du toit. Cette dernière supposition, à peine est-il besoin de le dire, est celle qui a
été mise en avant et admise sans difficulté par les ingé. nieurs anglais, aux yeux desquels, comme les exemples de Seaham et de Tudhoe l'ont déjà montré (*), rhY-
SURVENUES DANS LE BASSIN DU DURHAM.
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pothèse de réservoirs gaz, préexistant sous pression dans les strates failleuses des toits, paraît aisément vraisemblable, peut-être un peu parce qu'elle est commode et suffit à tout expliquer. Quant à la cause de l'inflammation même du mélange explosif, c'est question secondaire. Les lampes des deux ouvriers furent trouvées en bon état; celle que l'éboulement avait couverte avait seulement sa garniture faussée. 11 est vraisemblable que la flamme, sortit du tamis de l'une d'elles, soit sous l'action seule du coup de vent occasionné
par l'éboulement, soit, en tout ou en partie, sous l'in-
fluence du mouvement brusque imprimé à cette lampe par l'un des ouvriers. Tout indique, en effet, que les deux hommes, avertis du péril tandis qu'ils prenaient leur repas, sans doute par quelque craquement ou autre symptôme, prirent la fuite en emportant précipitamment la lampe, qui fut retrouvée à 5 mètres de là : ce mouvement
rapide, au sein d'une atmosphère explosive, suffit à expliquer l'inflammation.
Conausion. Remarques zénaéreles.
Ici en-
core, comme pour les accidents précédemment décrits, et en général pour toutes les catastrophes de grisou qui surviennent en Angleterre, il y a lieu de remarquer avec quelle universalité le fléau se répand dans toute la mine. Dans le cas présent, un seul quartier est épargné sur quatre, et treize hommes meurent sur dix -huit.
La cause principale en est certainement dans le tracé du réseau de ventilation, dans la proximité systématique et les croisements des voies d'air et de retour, dans la solidarité de l'aérage des différents quartiers, conséquence de l'application des mêmes principes, et notamment de l'emploi des crossings, au voisinage de la base des puits.
(*) Cf. suprà, p. 270.
En outre, deux circonstances, communes aux trois acciTome III, 1883.