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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE EUVEAU
couches d'argiles rouges de Châteauneuf ne peuvent donner lieu à aucune méprise. Le plan de la faille qui sépare
les poudingues des couches à cyrènes ne se distinguet-il pas nettement à cause de son parallélisme avec les poudingues verticaux ? Ou bien faut-il concevoir que les pou-
dingues s'étant déposés à l'origine transgressivement sur les bords des couches fuvéliennes, niais en stratification quasi concordantes, et tout ayant été verticalement redressé par la poussée latérale, il n'y ait réellement pas de faille, mais simplement succession locale du Cengle aux couches à cyrènes? L'existence de la faille me semble encore plus ac-
ceptable, mais fort heureusement et quoiqu'il en soit, les conséquences pratiques au point de vue de la mise en valeur du bassin sont à peu près indifférentes à l'une ou à 'autre hypothèse. Des travaux d'étude et d'exploration ont été entrepris sur ce lambeau à lignite de 1871 à 1874; sans entrer dans aucun détail et le plan des travaux sous les yeux, on peut dire qu'ils n'ont pas été couronnés de succès. Bien que poussés à une profondeur de 45 à 5o mètres, conduits en direction sur une longueur de 90 mètres dans la couche qui paraissait la plus favorable et additionnés d'un traversbanc de 120 mètres de longueur, ils n'ont rien trouvé de bon ni comme charbon, ni comme condition d'exploitation. Ce résultat fâcheux ne doit pas cependant, à mon avis, être considéré comme démontrant radicalement l'inexploitabi-
lité du lambeau de la Malle. On peut remarquer que les 'travaux ont été placés près de l'extrémité orientale de la réapparition des couches; il semble que plus à l'ouest, vers
l'ancien puits de Coriolis, par exemple, ou bien au droit de la gare du chemin de fer, on aurait pu rencontrer plus de régularité dans la formation. Mais quoi qu'il en soit de ce point, il reste établi et démontré que, à 250 ou 5oo mètres au moins à l'ouest du vieux puits qui marque la fin
vers l'est de la réapparition de l'étage fuvélien et à
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
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5o mètres en profondeur, le lambeau de la Malle est inexploitable.
Je termine ici ce qu'il était indispensable de connaître dans la disposition des grandes masses du bassin de Fuveau pour déterminer rationnellement le tracé du grand exutoire projeté. Cette détermination sera la conclusion du présent travail. S 2. -
Détermination du tracé.
Il s'agit d'aller à la mer. Si l'on jette un coup d'oeil sur la carte, on s'aperçoit que le point le plus rapproché de la nier du bassin de Fuveau, envisagé au point de vue des couches exploitables dans les territoires concédés, c'est-à-dire depuis la route nationale n° 8 jusqu'aux exploitations du principal lambeau du bassin, est l'extrémité du lambeau de Gardanne situé au sud de la faille de la Diote, où les anciens avaient percé nombre de petits puits inclinés et où aboutit aujourd'hui la galerie
Saint-Pierre. Le point du rivage qui en est d'ailleurs le plus voisin est le fond du golfe de Marseille, dans la région qui s'étend depuis la pointe de Mourepiane jusqu'à l'embouchure du ruisseau dit de Mirabeau. Il semble donc que, sauf quelques flottements que des convenances locales peuvent imposer aux points de départ et d'arrivée, on a là, la ligne de plus courte distance qui devra être prise pour tracé. Toutefois, quand on la creuse, la question se présente avec moins de simplicité. La première pensée qu'on a eue a été de profiter du voisinage du lambeau de la Malle alors qu'on pouvait le croire parfaitement exploitable pour diriger sur lui la galerie de la mer. On remarque, en effet, que les affleurements de la colline de Coriolis sont à 9 kilomètres au plus du fond du golfe de Marseille, dans la région de Saint-Henri; sans