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BULLETIN DES TRAVAUX DE CHIMIE.
Nous avons appliqué cette méthode toutes les fois qu'il s'est agi de rechercher de très faibles quantités d'acide phosphorique ; mais
tous les dosages courants ont été faits par précipitation sous forme de phosphate ammoniaco-magnésien en liqueur citrique et ammoniacale. Jusqu'à la fin de 1881 , on a procédé en pesant le précipité calciné et transformé ainsi en pyrophospha te de magnésie; il est alors indispensable de redissoudre le précipité primitif dans un peu d'acide azotique et de le précipiter de nouveau par l'ammoniaque.
En effet, lorsqu'on opère en présence d'une grande quantité d'acide citrique, on obtient une précipitation incomplète si l'on n'introduit pas dans la liqueur un excès assez considérable de sel magnésien, comme M. Joulie l'avait déjà indiqué et comme nous l'avons vérifié par des expériences directes. La précipitation est rapide et complète si l'on ajoute le sel magnésien en grand excès, mais alors le précipité entraîne de la magnésie dont il faut le débarrasser par une deuxième précipitation. Après cette opération le phosphate ammoniaco-magnésien présente sa composition normale ; mais sa calcination présente néanmoins quelques difficulté,s , puisqu'il retient toujours un peu d'acide citrique. Aussi, avons-nous, depuis le commencement de 1882, adopté purement et simplement le procédé Joulie , se résumant en une précipitation en liqueur citro-ammoniacale , en présence d'un excès de magnésie, redissolution du précipité obtenu et enfin, une fois l'acide phosphorique séparé de sesquioxydes, précipitation par une solution titrée d'urane en liqueur faiblement acétique. Cette méthode est rapide et donne des résultats fort exacts ; elle rend le dosage
ultérieur des bases à peu près impossible, mais c'est là un point qui a peu d'importance lorsqu'il s'agit de l'analyse des engrais. Le procédé de M. doulie comprend également la détermination de la solubilité relative des divers phosphates au moyen d'une dissolution de citrate d'ammoniaque ammoniacal, employée dans des conditions constantes et bien définies. Ce mode d'évalution du degré d'assimilabilité de l'acide phosphorique contenu densiles engrais est purement empirique et il serait nécessaire de faire dea
LE HANS.
LABORATOIRES DÉPARTEMENTAUX.
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expériences agricoles directes pour en contrôler la valeur. Des faits nombreux sembleraient indiquer que l'acide phosphorique insoluble dans le citrate d'ammoniaque ne donne pas des résultats agricoles notablement inférieurs à ceux donnés par le phosphate
soluble; des expériences de M. Petermann et de MM. Albert et Wagner viennent à l'appui de cette opinion. Actuellement l'emploi du citrate d'ammoniaque est tellement répandu dans la pratique qu'on ne peut s'en dispenser ; il risque cependant de donner lieu à des difficultés analogues à celles qu'avait soulevées autrefois la solubilité dans l'eau pure comme terme de comparaison.
La rétrogradation paraît se produire dans un cas comme dans l'autre, bien qu'avec une moindre intensité, et elle peut avoir parfois une assez grande importance comme nous avons eu l'occasion de le constater dans le cas suivant. Un échantillon, envoyé par M _Hunan, de Loué-sous-Ballon, donna à l'analyse '7, 1 p. 100 d'acide phosphorique soluble dans le nitrate d'ammoniaque , alors que l'engrais dont il provenait avait été vendu comme devant en contenir 12 à 13 p. 100. Cette discordance considérable nous détermina à faire l'analyse complète de l'échantillon, qui contenait : 58
Eau Argile et quartz Acide phosphorique . Acide sulfurique Chaux Alumine Oxyde de fer.
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5 40 16,40 33,18 22,80 8,10 4,11 98,63
On peut interpréter de la manière suivante la constitution des superphosphates en question. Eau Acide insoluble: Sulfate de chaux. Acide sulfurique libre Phosphates de sesquioxydes . Aoide phosphorique en excès .
'7,38
5,40 55,37 4,21 29,10 0,11
98,63