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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
TEMPÉRATURES D'INFLAMMATION.
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les nôtres, pour essayer de diminuer le nombre des coups
TEMPÉRATURES D'INFLAMMATION DES MÉLANGES GAZEUX.
de grisou, le conduisirent à la découverte de la lampe de sûreté qui porte son nom et qui a rendu de si grands services dans l'exploitation des mines. Il trouva que le grisou ne s'enflamme pas au contact d'une barre de fer
Un mélange combustible ne peut brûler d'ordinaire que lorsqu'on en a élevé préalablement la température. Lorsque
chauffée non seulement au rouge, mais même au blanc. Les flammes seules, dont la température est supérieure à celle de fusion du fer, ou le fer en combustion, produisent cet effet. Il en résulte qu'une lampe à treillis métallique
PREMIER MÉMOIRE.
la température à laquelle est ainsi porté le mélange est suffisante et qu'elle persiste plus longtemps, la combustion, c'est-à-dire la combinaison des deux gaz mélangés, peut se faire d'une manière progressive et très lente, sans être accompagnée d'aucun phénomène eitérieur apparent. Davy a depuis longtemps observé ce phénomène encore peu connu en chauffant des tubes scellés dans lesquels il avait placé des gaz combustibles mêlés à l'air. Mais lorsque la température à laquelle on porte le mélange combustible atteint un certain chiffre déterminé, il se produit, dans toute la masse, une combustion soudaine qu'accompagnent des phénomènes de lumière et d'expansion. Ce mode de combustion, bien connu de tout le monde, a reçu le nom d'inflammation, et la température nécessaire pour qu'il se produise est la température d'inflammation.
Cette température varie en général avec la nature du mélange, et il est évidemment d'un grand intérêt de déterminer, pour les divers mélanges gazeux combustibles, cette importante donnée physique. Cependant les travaux connus sur ce sujet sont fort peu nombreux.
I.
Historique.
paraît être le premier qui se soit préoccupé de cette question. Ses recherches entreprises, connue Davy ,(*)
(*) Annales de ph,sique et de chimie, i81.6, t. I, p. 136; 1817, t.
p. 26o et 337.
pourra s'échauffer au rouge par la combustion intérieure du gaz sans provoquer par son contact l'inflammation du mélange à l'extérieur ; une expérience de plus d'un demisiècle a confirmé l'exactitude des résultats annoncés par cet illustre savant. Mais si de ces expériences on cherchait à déduire des chiffres précis de température d'inflammation
,
on s'exposerait
à commettre de graves
erreurs, comme nous le montrerons plus loin. Davy a étendu ensuite ses recherches à un certain nombre d'autres gaz combustibles et les a rangés ainsi qu'il suit, d'après leur ordre d'inflammabilité croissante : formène, éthylène, oxyde de carbone, hydrogène et phosphure d'hydrogène. Pour ce dernier gaz, PhIP, il a, donné une température précise d' inflammation , le nombre de 116 degrés. Enfin il a reconnu que les gaz combustibles mêlés à l'air et chauffés dans des tubes fermés à une température un peu infélieure à celle d'inflammation, se combinent progressivement, en éprouvant une combustion lente qui n'est accompagnée d'aucun dégagement de lumière. Depuis la publication du mémoire classique de Davy, où sont consignés les résultats précédents, les seules re-
cherches qui aient été faites sur ce sujet sont dues à Bunsen. Ce savant a donné une série de nombres relatifs aux mélanges d'hydrogène et d'oxyde de carbone additionnés de divers gaz inertes, tels que l'azote, l'acide GarboTonne IV, 1885.
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