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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
VITESSE DE PROPAGATION.
Nous n'avons jamais obtenu d'impression photographique avec la flamme d'oxyde de carbone et d'oxygène, qui est cependant d'un bleu très intense. Peut être l'hydrogène
point c (fig. 1, 2, 3, Pl, X). Généralement elle se continue jusqu'à la fin de la combustion.
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sulfuré et l'hydrogène phosphoré avec l'oxygène et les
composés oxygénés de l'azote donneraient-ils d'aussi bons résultats que le sulfure de carbone.
III. Résultats des expériences. Lorsqu'un mélange gazeux renfermé dans un tube fermé
à une extrémité et ouvert à l'autre est allumé par une flamme près de l'extrémité libre, la flamme s'avance d'un mouvement très irrégulier. Tous les procédés d'expérimentation permettent de le reconnaître, mais la méthode photographique montre de plus que ce mouvement peut se décomposer en une série de phases successives présentant des caractères bien tranchés. Ces phases sont au nombre de quatre, mais elles ne se produisent généralement pas toutes dans une même expérience. La flamme s'avance toujours au début d'un mouvement uniforme, qui est indiqué sur les photographies par une portion de courbe parfaitement rectiligne qui va du point a au point b (fig. I, 2, 3, Pl. X). La vitesse de ce mouvement est la vitesse normale de propagation de la flamme qui a fait l'objet principal de nos recherches, mais dont la détermination exacte présente de grandes difficultés. Elles proviennent surtout de la transformation rapide de ce mouvement uniforme en un mouvement vibratoire, dont la vitesse est toujours irrégulière et beaucoup plus rapide. L'existence de cette seconde phase du mouvement de la flamme est mise, dans tous les cas, en évidence par les sons souvent très intenses que rendent les mélanges en combustion, elle se manifestait sur nos photographies par la forme sinusoïdale de la courbe qui va du point b au
Dans certains cas, cependant, elle se transforme en onde explosive, dont l'existence a été reconnue, pour la première fois, par MM. Berthelot et Vieille. Cette troisième phase se manifeste par la violence de l'explosion qui l'accompagne toujours et l'éclat inusité de la flamme. La courbe photographique se relève brusquement suivant une ordonnée rectiligne au point c (fig. 2, Pl. X), indiquant ainsi que, pendant la durée totale de la propagation
de cette onde, le cylindre enregistreur n'avait pas eu le temps de se déplacer d'une quantité appréciable. Enfin, comme quatrième et dernière phase, la flamme peut éprouver une extinction spontanée avant la combustion complète du mélange gazeux (c, fig. 4, Pl. XI).
Nous allons exposer les résultats que nous a donnée l'observation de chacune de ces phases de propagation de la flamme 10 MOUVEMENT UNIFORME.
Le premier point à établir était l'existence d'une propagation uniforme se reproduisant toujours identique à ellemême dans les mêmes conditions. Des raisons théoriques très solides avaient conduit à l'admettre ; mais les expé-
riences faites jusqu'ici, ainsi que la plupart des nôtres, conduisaient à une conclusion opposée. Les nombres obtenus, en opérant dans des conditions en apparence identiques, présentaient, en effet, des écarts énormes ; ils pouvaient varier du simple au double et même plus. Les observations photographiques ont pu démontrer, avec une entière certitude, l'existence de cette première phase. La rectitude absolue du premier élément de la courbe met hors de doute l'existence d'une propagation uniforme, et l'égale inclinaison de cette partie de la courbe dans des