Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 216]

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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.

male, on en approche un diapason battant le centième de

seconde et qui inscrit ses vibrations. En même temps on lance l'étincelle ; la combustion se produit, l'aiguille du

style est écartée de sa position et vient tracer sur le pa pier noirci une ligne continue dont les ordonnées, à partir

de la ligne décrite avant la combustion, sont, à chaque instant, proportionnelles à l'excès h de la pression variable (5), du gaz sur la pression initiale h. Il s'agit, bien entendu, d'ordonnées circulaires ayant pour centre le centre de rotation de l'aiguille 1, ou plutôt une courbe rendue un peu plus complexe par ce fait qu'elle est tracée sur un cylindre et non pas sur un plan. Nous venons de dire que ces ordonnées sont proportionnelle à la pression qîr h; hâtons-nous d'ajouter qu'il n'en serait ainsi que si l'on pouvait négliger l'accélération du style. Cette accélération, qui produit au départ, au moins dans le plus grand nombre des cas, des vibrations plus ou moins énergiques peu t être regardée comme négligeable, lorsque ces vibrations sont éteintes. Dès que la combustion est terminée, on ouvre, le robinet r qui rend libre la communication avec le manomètre à mercure, et l'on note la hauteur h, de la colonne mercurielle qui reste suspendue dans le manomètre, lorsque le refroidissement du gaz intérieur paraît complet. La pression intérieure du gaz est alors, à la température O. égale àH

po. La différence h

po

h,

est la contraction ou la dépression produite par la combus-

tion. L'observation de cette donnée sert très utilement à contrôler la proportion des gaz mélangés et à s'assurer que la combustion s'est faite régulièrement. Toutes les données de l'observation, ainsi que la date et le numéro d'ordre, sont inscrites sur le papier noirci, que l'on détache du cylindre, que l'on passe dans une dissolu-

,

TEMPÉRATURES DE COMBUSTION.

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ensuite fion de gomme-laque par l'alcool et qu'on laisse préparées ainsi, peuvent être consersécher. Les feuilles, des documents que l'on vées indéfiniment et constituent inaltérables, et peut toujours consulter. Les tracés sont plume trempée l'on peut écrire sur la feuille au moyen d'une dans du blanc à la gouache. des courbes La fig. 9, pl. XV, donne la réduction d'une tard sur l'intracées par le style. Nous reviendrons plus terprétation de cette courbe.

SECONDE PARTIE.

RÉSULTATS DES OBSERVATIONS.

I.

Phénomènes chimiques.

détails sur les Nous commencerons par donner quelques observées au sujet du phéparticularités que nous avons nomène purement chimique de la combustion.

Précautions prises pour la préparation des gaz.

avec Les gaz introduits dans l'appareil étaient préparés éviter l'altésoin au moment même de l'expérience, pour ration qui se produit toujours dans les gazomètres. placé L'oxygène était préparé avec du chlorate de potasse dégageait se le gaz qui se dans une petite cornue en verre; avoir traversé un rendait directement dans l'appareil après

flacon laveur. l'acide sulL'oxyde de carbone provenait de l'action de réactifs, dans furique sur le formiate de potasse. Les deux

M. Berthelot, les proportions convenables indiquées par et une chaleur étaient placés dans une cornue en verre, dans ménagée dégageait le gaz qui se rendait directement le l'appareil. Des précautions analogues étaient prises pour cyanogène.