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TEMPÉRATURES DE COMBUSTION.
COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
dissociation sensible à la température de 15000. Ce fait était très important, car il était en opposition avec les
basses par l'expression très simple de
717 =
a(e po),
étant la pression variable, et po la tension de la vapeur d'eau à la température de l'enceinte. Lorsque le gaz est partiellement condensable, et formé par exemple par de la vapeur d'eau mélangée à des gaz permanents autres que l'hydrogène, la chute de pression suit une loi plus complexe définie par l'expression log
Po dt
= a(e P0)+1)(
545
.2)0)2,
/75 étant toujours la pression variable, et po étant la pression du mélange gazeux, lorsqu'il est arrivé à la température de l'enceinte. La même loi s'applique au gaz acide chlorhydrique, se refroidissant en présence de l'eau qui le dissout.
Dissociation. L'étude des courbes de refroidissement telles qu'on peut les déduire de l'étude attentive de nos tracés graphiques automatiques, permet de résoudre une question d'un grand intérêt théorique et pratique sur lequel on n'avait, avant nos recherches, que des données très vagues. Dans un admirable travail, Henri Sainte-Claire-Deville avait constaté et démontré que les gaz composés, tels que
l'acide carbonique, la vapeur d'eau, l'oxyde de carbone, l'acide chlorhydrique, se dissocient en se décombinant partiellement aux températures élevées. Mais on ne possédait presque aucune donnée précise sur les températures auxquelles cette dissociation, pour les gaz que nous venons de nommer, commence à devenir notable.
On savait seulement, d'après les beaux travaux
de
M. Crafts, que l'acide carbonique n'éprouve pas encore de
idées qu'avaient généralement adoptées les chimistes après les travaux de Deville. Les courbes de refroidissement nous ont permis de constater avec précision que lorsqu'une masse d'acide carbonique, portée à la température de combustion, se refroidit en vase clos, la dissociation qui a pris naissance au moment de la combustion, va en s'atténuant sans cesse, par la
recombinaison des éléments, jusqu'à ce que la température moyenne des gaz atteigne 18000 environ. C'est au moins ce qui se produit lorsque la densité de l'acide carbonique est telle qu'il exerce, dans l'enceinte qui le contient une pression de 5o centimètres de mercure environ à la température de 150. La température moyenne du gaz, au moment où la dissociation prend fin, varie avec la densité et diminue avec
elle. Elle n'est plus que de 160o° lorsque la pression du gaz à la température ordinaire est de 28 centimètres, et de 1160° seulement, lorsque cette pression n'est plus que de 15 centimètres. Nous avons pu reconnaître aussi l'influence, sur la dissociation de l'acide carbonique, des gaz qui lui sont mélangés.
Lorsque ces gaz sont CO, 0, Az, ils agissent comme si on diminuait la pression de l'acide carbonique, et la température moyenne à laquelle la dissociation finit, est abaissée, toutes choses égales d'ailleurs. L'effet est plus marqué avec l'azote qu'avec les deux autres gaz ; plus marqué avec l'oxygène qu'avec l'oxyde de carbone. Quant à la vapeur d'eau, nous n'avons pu reconnaître l'existence d'une dissociation quelque peu notable. Il se
peut que la dissociation soit masquée par la vitesse de condensation ; en tout cas, elle doit être très faible encore
à 55oo°, qui est la température de combustion, en vase clos, du mélange tonnant d'hydrogène et d'oxygène.