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MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER
ment. On fait un remblai partiel, quelquefois complet, lorsque le charbon contient des bancs de schiste ou lorsque la faible puissance de la couche nécessite le coupage au toit ou au mur des voies de roulage ; mais l'idée de prendre du remblai au dehors et de l'introduire dans la mine ferait sourire tous les exploitants. i° Chantiers étroits.
Dans ce système, on prend à- partir d'une galerie de traçage principale des chantiers de 15 à 20 mètres de large, distants l'un de l'autre d'une longueur à peu près égale. Lorsque l'avancement est arrivé à une petite dis-
tance de la galerie, on s'élargit encore à droite et gauche. La partie centrale de l'enlevure formée est remblayée, ou du moins limitée par des murs et un remblai
partiel, de manière à réserver deux chemins latéraux à droite et à gauche du front de taille (Pl. II, fig. 5). Les différentes enlevures ou staffs s'avancent ainsi parallèlement, en laissant entre elles des piliers ou pillars de 15 à 20 mètres. Ces piliers sont ensuite repris dans une seconde partie du travail. Pour reprendre un pilier, deux chantiers voisins commencent à l'extrémité du champ, par se tourner
l'un vers l'autre jusqu'à se rejoindre ; on obtient ainsi une face de 15 b 20 mètres de charbon qu'on prend pour
front de taille, en revenant vers la galerie originelle. On ménage, comme dans la première partie du travail, une galerie de service à chaque extrémité du front de taille, et on ne laisse derrière soi que l'éboulement. On enlève donc, en fin de compte, la totalité du charbon. Bamfurlong , où l'on emploie cette méthode; les
piliers ont 20 mètres de large sur 30 mètres de long. A. Pemberton les piliers ont la même dimension, mais les « stalls » n'ont que trois mètres de large.
DU LANCASHIRE.
2° Massifs longs.
Je donnerai comme exemple de ce système la méthode suivie à Outwood et à Clifton Hall, où elle présente diverses variantes. La méthode suivie à Outwood comprend un traçage et
un dépilage. Lorsqu'on ouvre tout d'abord un champ d'exploitation, la mère-galerie du fond est poussée jusqu'aux limites du champ, c'est-à-dire ici sur une longueur de 1.000 mètres environ. On conduit à la fois deux
galeries jumelles séparées par un massif de 20 mètres et réunies de distance en distance par des montages en vue de l'aérage. Dans les quartiers où la couche fournit du remblai, la galerie reçoit une largeur suffisante pour permettre de le loger à la partie inférieure. Lorsqu'on est arrivé aux limites du champ, on recule de 150 à 200 mètres dans la mère-galerie, et à partir de ce point, on pousse un 'montage sur lequel on établit un plan incliné automoteur. A partir de ce plan, on trace des niveaux de 25 en 25 mètres.
Lorsqu'on a enlevé le charbon compris entre ce plan
et la limite du champ, On recule encore de 150 à 200 mètres et on pousse un nouveau plan incliné à partir de la mère-galerie ; on achève le traçage comme précédemment, le plan précédent formant la nouvelle limite, et ainsi de suite. Pour avoir plus de chantiers dans un même district, on
fait quelquefois l'attaque simultanément par plusieurs plans inclinés. Dans ce cas, l'intervalle entre deux plans inclinés successifs forme un sous-district distinct ; entre deux sous-districts successifs , on lais,se un pilier de 10 mètres de charbon qu'on reprend à la fin. Le dépilage d'une bande s'effectue par deux méthodes, en montant et en chassant.