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MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER
tombe dans la fosse de charbon à cuire. La partie la plus grosse arrive sur la plate-forme d'un broyeur à roues de fonte : la plate-forme en tôle d'acier est percée de trous oblongs : ce qui est broyé tombe dans la fosse susdite.
Tout le charbon à cuire est repris dans cette fosse par une chaîne à godets et élevé dans une trémie au pied de laquelle viennent se charger les wagonnets entonnoirs
qui circulent sur les massifs de fours à coke. La capacité de ces wagonnets est 1 tonne et demie. Les fours à coke au nombre de 120 sont des fours boulanger, ronds, de 3/11,30 de diamètre, se chargeant par un trou à la voûte : ils sont rangés sur une double ligne, et ont un conduit pour l'utilisation des gaz brûlés. Le chargement de chaque four est de 6 tonnes, la cuisson dure quatre ou cinq jours. Le rendement est de 56 p. 100 en coke métallurgique. On éteint à l'eau dans le four, et on décharge avec des ringards, à la main. La production journalière est de 100 tonnes. XIII. ÉCLAIRAGE.
Dans les couches non grisouteuses, on ne se sert que de feux nus, chandelles, lampes à huile et à essence, etc. On s'en sert aussi dans des mines un peu grisouteuses, où la prudence commanderait d'employer des lampes de sûreté. Mais on est habitué à cette tolérance, et il faudrait de graves catastrophes pour vaincre la routine. Les inspecteurs s'élèvent avec force contre une pratique si dangereuse. On leur objecte que les lampes de sûreté donnent
une lumière insuffisante, qu'avec elles les accidents par éboulement sont bien plus nombreux, qu'elles endorment la surveillance, etc. Dans les couches franchement grisouteuses, l'emploi
DU LANCASHIRE.
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de la lampe de sûreté est obligatoire. La lampe la plus usitée est celle de Davy, plus ou moins modifiée. Les tamis sont en fil de fer de 1/3 de7millimètre de diamètre ;
il y a li fils par centimètre linéaire. Les lampes sont souvent fermées par des rivets de plomb sur les têtes desquels on imprime au moment de la fermeture certaines initiales. Dans certaines mines, où le courant d'air est rapide, on munit les lampes d'un « shield » sorte de demi-cylindre en cuivre qui entoure la lampe sur la moitié de son périmètre et la moitié de sa hauteur. On emploie aussi une enveloppe de verre avec armatures d'étain (tin can Davy lamp), qui entoure la lampe sur les déux tiers du périmètre et sur toute la hauteur. Enfin, quelques directeurs de houillères ont adopté la lampe Mueseler. D'après M. Hall, on a beaucoup discuté l'année dernière (1882), pour trouver des moyens plus sûrs d'éclairer les mines que la lampe Davy ordinaire ou la Clanny. La commission royale des mines a fait un rapport préliminaire condamnant la lampe Davy, mais ce rapport ne donne aucune conclusion, quant à celle qu'il conviendrait de lui substituer. Les directeurs sont alors naturellement fort embarrassés ; quelque bonne volonté qu'ils aient pour se ranger aux idées de la commission, on ne peut leur demander de s'engager dans les dépenses d'achat d'une autre lampe, qui sera peut-être condamnée quand on publiera la fin du rapport. À l'enquête Abram (voir plus bas page 94), cette question a été très agitée, et l'opinion de connaisseurs autorisés, comme MM. Bryham, Greenwell Higson, a été que la lampe Davy avait été cause de l'accident d'Abram. Ils émettaient le voeu que la lampe fût changée ; c'est ce qu'on a fait : la lampe Mueseler, avec fermeture à rivet de plomb est maintenant employée par les ouvriers, et la tin can Davy lamp par les « officers » de la mine. On ne s'étonnera pas, après cela, qu'une même mine