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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
PORPHYRES.
un retard singulier, manifesté par l'apparition du granite
ceau qui traverse tout le Hartz, car on les rencontre en beaucoup de points de l'intérieur du massif, et on les suit jusqu'au Poppenberg, près d'Ilfeld. Partout la roche offre une identité frappante de composition et de facies.
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à l'époque carbonifère. Peut- être ce retard n'est- il en réalité, comme je le disais dans le dernier chapitre, qu'une récurrence de cristallinité,. Le premier âge cristallin ou phanérogène n'aurait vu se produire que les diabases grenues siluriennes, puis aurait été suivi immédiatement d'un âge micro-cristallin ou adélogène, représenté par le porphyre albitique d'Elbingerode, les schahteins et le porphyre vert antique. C'est alors que ce serait produite la récurrence, manifestée par l'apparition des diabases grenues du culm et du granite ; enfin, après le granite, postérieurement au plissement des couches seraient venus les différents porphyres, et en premier lieu les porphyres rouges quartzifères. La confusion qui a duré si longtemps, de ces derniers porphyres et des apophyses de granite porphyroïde du bord oriental du Brocken, prouve que le granite et le porphyre sont à peu prés du même âge. C'est donc une confirmation à mon hypothèse. Nous verrons que le doute n'est plus permis à l'égard des porphyres gris quartzifères, et que ceux-ci sont cer-
tainement post-carbonifères. C'est une raison de plus pour déclarer également post-carbonifères les porphyres rouges dont la composition est peu différente. De plus, ces porphyres sont certainement antérieurs aux aphanites de la région d'Ilfeld ; ils sont donc venus probablement pendant la période houillère, et le retard des éruptions du Hartz est à peu près égal à l'intervalle écoulé entre le dépôt des dernières assises du dévonien anglais et la formation de la houille. Ces roches, dont j'ai 20 Porphyres gris quartzifères. rapporté plusieurs échantillons, apparaissent en de nombreux filons de puissance variable, dans le bassin dévonien d'Elbingerode. Ces filons semblent former un fais-
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Ce porphyre est constitué par une pâte grise microcristalline, englobant de nombreux cristaux d'orthose et d'oligoclase, des feuillets d'un minéral chloritique vert sombre, et des cristaux plus ou moins abondants de quartz et de pinite.
La pâte est plus dure que le feldspath, mais moins
dure que la pâte des porphyres rouges, ce qui tient à une proportion de silice beaucoup moins élevée. Cette pâte s'altère assez rapidement à l'air, perd son éclat d'elvan, et prend une odeur d'argile. Elle est rarement tout à fait compacte ; souvent la loupe seule y fait apercevoir une multitude de cristaux : au toucher elle est âpre, comme une pâte de trachyte. Au microscope cette pâte apparaît comme un agrégat de cristaux de quartz, d'orthose et d'oligoclase, avec de très nombreux feuillets du minéral chloritique vert. L'aspect de cette pâte est alors à peu près celui de la roche elle-même vue à l'oeil nu. Les cristaux d'orthose sont de dimension variable, depuis quelques millimètres jusqu'à 4 et 5 centimètres. Contrairement à ce que j'ai dit pour les porphyres rouges, ils sont absolument nets et leurs arêtes, parfaitement tranchantes, ne paraissent nulle part avoir été émoussées par le frottement de la pâte. Généralement simples, ils sont parfois maclés suivant la loi de Carlsbad, et présentent dans la section une ligne de macle précise. Leur couleur est blanche, parfois un peu rosée ; leur éclat est mat : ils se kaolinisent très rapidement. L'oligoclase, généralement moins abondant que l'orthose, prend quelquefois sur le bord des filons (voir plus loin) une grande prépondérance. Les cristaux sont petits,