Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
482
NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS
PRÈS DE DIAMANTINA (BRÉSIL).
après deux ou trois, crues qui suffisent à tout combler,
rare et plus chère qu'elle n'était' alors, comme en outre la force motrice rendue disponible par la création d'un canal de dérivation est en général plus que suffisante, il
toute trace des travaux faits a disparu, sauf les trous creusés dans les roches des rives pour y placer la pointe des pilots qui supportent le canal quand l'exécution d'un canal en planches a été nécessaire. Toute cette région est exploitée depuis l'époque de la découverte du diamant, vers 1729 : il reste bien peu de points qui n'aient point été touchés et les indications que l'on peut tirer aujourd'hui du mode de formation des dépôts en rivière au sujet de leur richesse probable n'ont que bien peu de valeur. D'autre part, il n'existe pas de tradition écrite, détaillée, au sujet des anciens travaux, et la tradition orale, comme dans tous les pays habités par une population à imagination vive, ne doit être acceptée qu'avec une grande réserve.
Les procédés d'exploitation sont restés jusqu'ici ce qu'ils étaient à l'origine, ou bien peu s'en faut; j'ai eu occasion, dans un précédent travail (*), d'indiquer sommairement en quoi ils consistent : comme on disposait alors, pour des prix infimes, d'un très grand nombre de travailleurs, il est permis de croire que les anciens n'ont rencontré de difficultés sérieuses que là où il aura fallu descendre à de grandes profondeurs avec des pompes trop
483
semble tout indiqué pour l'exploitation de ces points diffi-
ciles, si l'on croit devoir la tenter à nouveau, d'essayer de remplacer, autant que faire se pourra, le travail 'purement manuel par celui d'appareils mécaniques. On y peut parvenir de deux façons : soit au moyen d'un
moteur puissant qui concentrerait en un point toute l'extraction des déblais et nécessiterait l'organisation d'un roulage au fond ; soit au moyen d'une série de mo-
teurs de moindre puissance répartis le long du lit à exploiter et correspondant à autant de chantiers distincts. Vu la nature des travaux à exécuter, le second système semble évidemment préférable : il n'y aura nulle difficulté à son emploi toutes les fois que l'on disposera,
le long du canal de dérivation, d'un espace suffisant pour y installer les moteurs et les appareils de levage. Mais quand la partie de rivière à exploiter forme un couloir étroit, à parois presque verticales, on n'y peut par-
fois trouver qu'a grand'peine l'espace nécessaire pour l'établissement du canal ; on ne peut plus installer de
imparfaites, ou peut-être, à un degré moindre, là où le volume de déblais à faire était excessif dans un espace restreint. Parmi les points que la tradition signale comme étant encore susceptibles d'une exploitation fructueuse, il est donc permis de croire que ceux qui offrent réellement quelques chances de succès sont ceux où il est possible
moteurs que tout à l'extrémité et il faudrait, si l'on voulait persister à employer le second mode de travail, renvoyer la force aux divers appareils de levage répartis le ,long des chantiers. Or, dans ces pays d'un accès difficile, où les transports sont non seulement longs et pénibles, mais encore terriblement chers (il faut compter environ 2.000 francs la tonne de France à Diamantina), on doit écarter a priori toute solution qui nécessiterait le trans-
de constater des difficultés de cette nature. Comme d'autre part la main-d'oeuvre est à la fois plus
port d'un matériel lourd et encombrant ; on ne peut
(*) Annales des mines, 1" vol. de 1883, p. 179 à 208.
songer pour des travaux de cette nature à des transmissions de force par l'air comprimé : l'emploi de câbles télodynamiques me paraîtrait même bien difficile : au contraire l'emploi de transmissions électriques me semble