Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
518
VITESSE DES 'COURANTS D'EAU OU D'AIR
crible non de grosseurs comme les cribles ordinaires, mais de densités dont la délicatesse est très grande, le maniement commode et l'action continue. Il suffit en effet
de projeter à l'extrémité supérieure d'un tube parcouru de bas en haut par un courant d'eau un mélange de gangue et de minerai en grain à peu près égaux et de régler le courant de manière à ce que tous les grains métallifères descendent et se rendent dans un récipient situé à la partie inférieure tandis que les grains j légers entraînés vont se déposer dans d'autres récipients d'où l'eau s'écoule ensuite. Afin d'économiser l'eau et de régulariser l'opération ,, il conviendrait d'employer un tube non pas cylindrique mais à section rectangulaire et aussi aplati que possible, afin d'avoir un développement maximum de courant de paroi et de réduire au contraire le courant axial qui, en outre de ce qu'il exige une grande quantité d'eau, tend aussi à troubler l'opération, surtout dans le cas de grains ayant à peu près la même densité, en relevant certains grains qui auraient dû tomber au fond. On se servira aussi avec avantage et pour hâter l'opération, non pas d'un seul tube trieur mais d'un système de plusieurs de ces tubes égaux entre
eux, accolés les uns aux autres et dont les sections donnent lieu à un courant de même force et ayant la
vitesse convenant aux grains à séparer. L'appareil qui me sert dans mon laboratoire pour le triage des divers éléments contenus dans une roche se compose (fig. 13) d'un tube en verre A muni latéralement d'un ajutage B et intérieurement d'un robinet C communiquant avec un tube plus étroit D dont le bout est taillé en biseau. A travers le bouchon en caoutchouc E, passe un tube de verre assez large F. En H est un tube de verre convenablement étroit servant de crible et fixé en haut et en bas par des raccords en caoutchouc. Le tube K en verre est doucement évasé à sa portion infé-
MAINTENANT EN SUSPENSION DES GRAINS MINÉRAUX. 519
rieure et communique avec H; il reçoit un tube coudé N prolongé par un tube en caoutchouc qui fait fonction de siphon, que l'on peut enfoncer plus ou moins et dont le
diamètre intérieur est supérieur à celui du tube H. Le 'tube M, assez large, traversant le bouchon supérieur sert à introduire la poudre, minérale hétérogène et le verre avec son trop-plein Bi, à recevoir les grains après leur isolement. L'appareil agit d'une façon continue. On fait communiquer B au moyen d'un tube en caoutchouc avec le robinet
donnant accès à l'eau. Ce robinet permet de modifier à volonté la vitesse du courant d'eau. L'eau arrive en A, monte le long de F, traverse H, remplit K et, le siphon étant amorcé, s'écoule par N. Si alors on introduit en M la poussière minérale, la vitesse du courant d'eau étant convenablement réglée, les grains légers ne pourront franchir H et seront entraînés à travers N tandis que les grains lourde descendront le long de F, traverseront le robinet C suffisamment ouvert et se réuniront en Pyrex.cès d'eau s'écoulant par le trop-plein R. Il est possible de connaître à l'avance la vitesse à donner à l'eau pour
livrer passage à l'exclusion de tous les autres, à des grains de densité connue, mais il est plus simple d'agir empiriquement en examinant à la loupe la nature des grains, qui descendent en H et en ouvrant plus ou moins le robinet d'introduction de l'eau. Comme application numérique, supposons qu'il s'agisse
d'isoler les uns des autres des grains de grosseur uniforme, de rayon égal à 2 millimètres, de quartz (d -= 2,6) et de blende (d ,--- 4), et proposons-nous de rechercher la quantité, d'eau nécessaire pour opérer ce triage. Nous admettrons que le tube trieur possède une section transversale rectangulaire d'une largeur de 12 millimètres. La courbe (fig. 9) donne pour valeur minimum de l'eau