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STATISTIQUE DES
90
A. -- MINES DE HOUILIE, 1.
BASSIN DE SAINT-ETIENNE.
Concession
DITE de
LIEU de
Farcident.
l'accident.
2
3
NOMBRE d'ouvriers ....--.............-----
Causes directes g
de
l'accumulation
du gaz. 8
6
5
Département de la Loire. de VilIebeeur ( suite). a.
.
çare -d
Tués. I Blessés. 4
91
2. - GROUPE DE LA LOIRE.
CAUS,S DE L'ACCIDENT
z
in
ACCIDENTS DE GRISOD,
l'inflam-
OBSERVATIONS.
Causes
maties
indirectes.
9
10
Lampe
Imprudence de
du gaz.
Tonnes 1868
29 Mars.
1870
17
Juillet.
Id. Grande couche.
Id.
Remontée en cul - de - sac , de 1201 de longueur.
170
Brûlé légèrement.
9
3
Brûlés.
Brûlés.
180
51.831
Galerie en culde-sac, de 18 de longueur , aérée
par simple diffusion. Insuffisance de Cadrage dans le quartier où se trouvait cette gaUrie.
à feu nu. la victime
qui
avait pénétré dans une reniez. Ide avec une lampe à feu nu, malgré la détenu formelle.
Id.
Imprudence de l'une des victimes
qui avait pénétré avec une lampe
feu nu dans uns recoupe oit lauré.
sence du grisou
avait été tatée.
cons-
tin ouvrier, en pénétrant dans une remontée longue de 12., proCirconsiances de l'accident. voqua, avec sa lampe à feu nu, l'inflammation d'une petite quantité de'fgrisou qui lui fit des brûlures légères.
Remarques particulières.
Le grisou avait été constaté dans la remontée; il était défendu d'y
entrer sans lampe de sûreté.
Indications générales. L'aérage naturel, difficile à Villebut, était des plus défectueux dans les travaux de la partie sud-ouest du niveau de 281 mètres. L'air entrait par le puits Pélissier et aérait les deux niveaux de 281 et 318.. Une porte mal jointe placée au niveau de 281n ferrait une partie de l'air à descendre au niveau inférieur. Au niveau de 284m, une partie des travaux n'était aérée que par diffusion et la galerie de retour d'air était en fort mauvais état et réduite à une très faible section. Enfin, un éboulement survenu deux jours avant l'accident avait encore empiré cet état de choses.
Les travaux de la partie sud-ouest du niveau de 284 étaient Circonstances de l'accident. conduits d'une manière très irrégulière, à cause des défauts de la couche ; le grisou, très peu abondant dans la mine , avait été reconnu dans deux recoupes en cul-de-sac de 15 et 18 de longueur, voisines l'une de l'autre. Le jour de l'accident, on ne travaillait pas dans ces recoupes, l'une d'elles avait (été barrée, et dans l'autre le sous gouverneur avait reconnu la présence du grisou en faisant sa visite. Onze ouvriers travaillaient dans le voisinage, ils étaient munis de lampes à feu nu ; l'un d'eux, pour une raison restée inconnue , pénétra dans la seconde recoupe et détermina l'explosion du grisou qui y était accumulé.
Trois ouvriers furent tués, les huit autres elle sous-gouverneur furent plus ou moins grièvement brûlés, six d'entre eux succombèrent aux suites de leurs brûlures. Quelques-uns purent se rendre à la recette et demander du secours ; les victimes furent rapidement ramenées au jour; toutes, sauf l'auteur de l'accident, se trouvaient dans le courant d'air.
Remarques particulières. Les dégats matériels se sont réduits au déplacement de quelques cadres, et à la chûte d'un peu de charbon, d'ailleurs très friable. A cause de la friabilité du charbon et do la sécheresse do la mine, les poussières ont dû jouer un grand rôle dans l'accident ; des croûtes de coke très abondantes ont été trouvées déposées sur les faces des boisages opposées au sens de l'explosion. Après l'accident, on n'a retrouvé aucune trace do grisou dans la seconde recoupe. L'explosion ne s'était pas propagée dans la première. L'emploi des lampes à feu nu aurait dû étre défendu dans un quartier oit le grisou avait été reconnu.