Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 147]

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TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG.

PERCEMENT DES ALPES.

main, comme on le verra plus loin, et l'on décida d'instal-

ler de ce côté les perforateurs hydrauliques Brandt, qui consomment moins de force motrice que les perforateurs à air comprimé Ferroux, installés à l'autre tête. Les jaugeages indiquaient que le débit de l'Alfenz et de ses affluents pouvait varier du simple au double, selon

les saisons, les hautes eaux durant de mai à juillet, les eaux moyennes de juillet à septembre, et les plus basses eaux de septembre à mai. A l'altitude de 1.310 mètres, le débit de l'Alfenz pendant les eaux moyennes ne dépasse pas 1 mètre cube, et l'on reconnut la nécessité d'installer comme réserve un moteur à vapeur de la force de 100 chevaux (*).

En raison de cette pénurie de forces hydrauliques, le captage des eaux se fit dans des conditions particulièrement intéressantes, et de la manière indiquée ci-dessous (voir fig. 1, Pl. VIII). Les trois services de la perforation, de la ventilation et des ateliers de réparation furent rendus indépendants les

uns des autres, et actionnés par des moteurs distincts, pourvus chacun d'une canalisation d'eau spéciale. Dans un réservoir de 1.200nh1e, situé à Stubent, on réunit les eaux de l'Alfenz supérieur, et de ses affluents

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Zurs, Hopenstandobel, et Sacktobel : en ce point, le débit des eaux moyennes est de 0ulc,500 pour l'Alfenz, Ome,430 pour la Zurs ; pour les deux autres affluents réunis, il est de beaucoup inférieur aux chiffres précédents. De ce réservoir part une conduite en tôle de 2.900 mètres de longueur ; elle s'augmente sur ce trajet d'abord

des eaux de la Mors à la cote 1.406 mètres, et ensuite, à la cote 1.300, des eaux mêmes de l'Alfenz moyen, qui (1 Pendant plusieurs semaines de l'hiver 1880, le

débit

s'abaissa de façon à ne laisser disponible qu'une force de 160 chevaux à la tète est et 60 seulement à la tête ouest.

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sont reprises en cet endroit, de façon à bénéficier du débit de tous les affluents intermédiaires, que le peu d'im-

portance de chacun d'eux ne permettait pas de capter directement.

Cette canalisation dessert uniquement les compresseurs d'eau pour la perforation, et les dimensions du réservoir de Stuben sont calculées de façon à emmagasiner

le volume d'eau nécessaire à la durée entière d'une attaque. Le diamètre de la conduite est de 0rn,45, et, à la vitesse de 1n1,50, le débit réel est de 270 litres. La différence de niveau entre le réservoir de Stuben (1.375 mètres) et l'atelier de compression (1.215 mètres) représente une hauteur de chute de 180 mètres. La force disponible est par suite de 500 chevaux; mais, pendant l'hiver, elle s'abaisse jusqu'à 250 seulement. Les dimensions du réservoir à Stuben sont calculées de façon à emmagasiner le volume d'eau nécessaire pour la durée d'une attaque entière à, la machine. Pour le service de la ventilation, les eaux de l'Alfenz sont reprises une troisième fois à la cote 1.260 mètres on obtient ainsi un débit de 150 litres sous une chute

utile de 90 mètres, soit une force variant de 120 à 200 chevaux. Enfin, pour les ateliers, on utilise les eaux

de l'Alptobel, avec une hauteur de chute de près de 200 mètres.

Du côté est, à Saint-Anton, les 'conditions naturelles sont plus favorables : l'étendue du bassin de la Rosanna est double de celle du bassin de l'Alfenz, et le débit de la rivière se maintient aux environs de 3 mètres cubes, même pendant la saison des basses eaux. L'aménage-

ment consiste dans un barrage de la rivière à la cote 1.446 mètres ; une conduite en bois, de Ome,80 de section,

posée sur le sol ou supportée par des chevalets, aboutit à un réservoir situé immédiatement au-dessus de la.tête du tunnel, à la cote 1.436. La conduite a une longueur