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POUR LES MINEURS.
STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
houille de la Porchère et aux mines d'anthracite du Roan% nais qui occupent fort peu d'ouvriers). En raison même de leur nombre, l'organisation des secours affecte dans la Loire des formes plus variées et présente plus de complication que dans le Nord et le Pas-de-Calais. Elle né-
cessite donc de plus grands détails ; et je ne saurais mieux la faire connaître qu'en reproduisant presque in extenso le rapport de M. l'ingénieur en chef Castel, dont voici la teneur :
Toutes les compagnies exploitantes de la Loire ont un service de secours, et la plupart d'entre elles, celles du moins qui ont une certaine importance, ont une caisse de secours régulièrement organisée avec statuts. Ces caisses sont en très grande majorité alimentées par une retenue sur le salaire des ouvriers, généralement de 3 p. 100; les exploitants fournissent le complément
nécessaire pour équilibrer les recettes et les dépenses. Toutefois plusieurs compagnies ont supprimé la retenue et se chargent de tous les frais. Il en est ainsi pour les compagnies importantes de Montrambert et la Béraudière, de Firminy et Roche-la-Molière, de Rive-de-Gier, de la Pérmière, et même pour deux petites sociétés, celles de la petite Ricamarie et du Mouillon.
Le produit des amendes infligées aux ouvriers et les intérêts du capital de la caisse, quand elle en a un, se joignent à la retenue sur les salaires et à la subvention de la compagnie pour augmenter les ressources de l'institution.
Tous les ouvriers blessés par accident reçoivent les secours médicaux qui sont aux frais, soit de la caisse de secours, soit des exploitants, généralement de ces derniers. Ils reçoivent en outre un secours en argent de 1 franc
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par jour de travail. Quelques compagnies paient un chiffre
un peu plus élevé. Ainsi, au Montcel-Sorbiers l'ouvrier blessé reçoit lf,25; il en est de même à Janon et à Reveux. Aux houillères de Rive-de-Gier, l'ouvrier reçoit 1
franc s'il est célibataire, et lf,50 s'il est marié ; de
même à la Faverge. A la Péronnière c'est 1',25 et lf,50. En revanche, à Saint-Chamond, le célibataire ne reçoit que 0,75 par jour, et l'homme marié 1 franc. En outre, quelques compagnies ont adopté le jour civil au lieu du jour de travail, c'est-à-dire qu'elles donnent 30 francs par mois au lieu de 25; il en est ainsi aux houillères de Saint-Étienne.
Au secours donné à l'ouvrier blessé, les caisses ajoutent, sauf un petit nombre d'exceptions, un supplément à raison du nombre des enfants. Il est de 0,25 par enfant au-dessous de 12 ans. Les compagnies de la Chazotte et de Villebceuf ont admis comme limite r13 ans, et celle de Janon 14; mais partout ailleurs on a pris celle de 12 ans. Quelques compagnies limitent le nombre des enfants sub-
ventionnés; presque toutes ont, en tous cas, fixé un maximum au secours à recevoir par l'ouvrier et sa famille, et l'ont arrêté aux deux tiers du salaire normal que touchait cet ouvrier au moment de l'accident. Une compagnie, celle des forges de Terrenoire (Janon et Reveux) ajoute au secours pour le mari une subvention de Of,25 pour la femme, tout en donnant 0,25 à chaque enfant.
Les simples malades ne reçoivent généralement pas de
secours en argent; mais le service médical est presque toujours gratuit et les médicaments sont, ou gratuits, ou à prix réduits. Bon nombre de compagnies leur accordent le chauffage et leur viennent en aide, suivant les cas, par
des secours d'autre nature. Les secours médicaux sont d'ailleurs, dans plusieurs compagnies, étendus aux familles d'ouvriers.