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470 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR A ZALATHNA.
Une partie des schlichs est grillée dans des fours, une seconde partie est grillée en tas-, une troisième partie n'est pas grillée. Les fours, dans lesquels l'opération est très régulière et très économique, permettent l'utilisation de l'acide sulfureux, mais ils ne donnent que du menu; le produit grillé, qui est encore plus .fin que le schlich cru, passe directement à la fonte crue. Le lit de fusion de la fonte crue, au moment où on a commencé à appliquer la nouvelle méthode, était composé ainsi Schlichs grillés Scories de l'opération même. Calcaire
70 p. 100 6
Total
100
Il y avait (Lane dans les fours 70 p. 100 de menus et 30 p. 100 de gros. L'air et les gaz de la combustion circulaient -L'es difficilement ; s'ils rencontraient en un point un peu moins de résistance, ils s'y précipitaient et entraînaient le menu. On recueillait dans les chambres,
placées à la suite des fours, de 8 à 12 p. 100 de poussières. Pour remédier à ce grave inconvénient, on a eu l'idée de griller une partie des schlichs en tas. On laisse assez
de soufre pour obtenir une agglomération, en réalisant une température suffisante pour fondre les sulfures qui restent à la fin du grillage. On grille en tas les schlichs demi-riches ; les pertes en métaux précieux, qui sont d'ailleurs négligeables, sont, en tous cas, encore plus faibles que dans les fours. Enfin, bien que le grillage laisse une assez forte proportion de soufre dans les schlichs , il est nécessaire d'ajouter, à la fonte crue, des schlichs non grillés, pour avoir une quantité de matte suffisante. On ne grille jamais les minerais tellureux riches de Nagyag. C'est parfaitement inutile, puisqu'on n'en a que
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de très faibles quantités. De plus, il serait très difficile d'éviter l'entraînement de l'argent et surtout de l'or sous l'influence du tellure, et des traces d'antimoine et d'arsenic qui l'accompagnent ordinairement.
J. Fours de grillage.
Les fours de grillage sont des
fours à tablettes de Bode.
Ils ont intérieurement 2 mètres de longeur et 1 mètre de largeur. Chaque four a cinq tablettes ; elles sont en maçonnerie réfractaire, sauf la tablette inférieure, qui est, en tôle. Les tablettes en maçonnerie ont 10 centimètres d'épaisseur et sont séparées par des intervalles de 12 centimètres. Elles laissent, vers une de leurs extrémités, un passage de 0m,32 pour la descente du schlich et la circulation des gaz. On introduit la matière pais une ouverture munie d'une garniture métallique ; de petites portes permettent de la remuer au moyen de crochets et de râbles, et de la faire descendre d'une tablette sur la suivante. La tablette inférieure est percée d'une ouverture fermée par une trappe, que l'on ouvre pour l'enlèvement du produit grillé.
Les gaz arrivent, par un grand conduit, dans une chambre en maçonnerie où les poussières entraînées peuvent se déposer, puis se rendent dans les chambres de plomb ou dans les « tours à soufre ». Le tirage est réglé pour chaque four par un registre. On emploie cinq fours : deux d'entre eux ont sept tablettes au lieu de cinq, et leur production est un peu plus forte.
On réduit la teneur en soufre de 40 p. '100 à 6 ou 8 p. '100. Il suffit alors d'avoir une température modérée, et on n'a à redouter aucune agglomération de la matière. Il serait inutile d'aller plus loin, puisqu'on doit déjà intro-
duire des schlichs crus dans le lit de fusion de la fonte crue. L'opération marche alors très facilement.