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ANALYSES DES EAUX MINÉRALES FRANÇAISES
EXÉCUTÉES AU BUREAU D'ESSAI DE L'ÉCOLE DES MINES. 83
changent d'ailleurs de composition pendant l'évaporation à sec. Mais Éon poids doit différer très peu, en général>
eaux, déterminée suivant les méthodes le plus ordinairement suivies. On trouvera, dans la deuxième partie de ce travail, la composition ainsi calculée des eaux qui ont été analysées sous notre direction depuis l'année 1878. Tous les groupements ne sont d'ailleurs pas hypothétiques. Les recherches thermochimiques ont confirmé sur quelques points les opinions depuis longtemps accréditées; il y a tout lieu d'admettre, par exemple, que les
de la somme des poids des sels neutres, que l'on peut supposer formés par la combinaison des éléments dosés. Il fournit donc à toute analyse un contrôle sérieux d'exac-
titude, et, pour ce motif, nous pensons qu'il ne doit pas être négligé.
Jusqu'en 1855, le résidu fixe n'a pas été porté au tableau d'analyse par les chimistes du Bureau d'essai; mais cette lacune a été comblée pour toutes les analyses plus récentes.
On a cru devoir aussi, à dater de 1872, faire la distinction de l'acide carbonique combiné aux bases à l'état de bicarbonate et de l'acide carbonique en excès, distinction qui avait été négligée jusque-là et qui paraît utile pour faire apprécier du premier coup d'oeil le véritable caractère des eaux gazeuses.
Enfin, jusqu'en 1878, on avait cru devoir se borner à faire connaître les proportions de chacun des acides et de chacune des bases, dont on avait effectué le dosage, sans chercher à les grouper sous forme de sels, comme on le fait en général pour les besoins de la thérapeutique. Il est bien vrai que ces groupements sont en partie ar-
bitraires et que les résultats directs, indépendants de toute hypothèse sur la manière dont les éléments sont combinés entre eux, sont seuls certains et indiscutables, dans l'état actuel de la science. Néanmoins, à la demande de plusieurs médecins,'qui se sont plaints à nous de ne pouvoir pas aisément inter-
préter nos analyses, en les comparant à celles qu'ils trouvaient dans d'autres recueils, nous avons pris le parti de présenter désormais, à côté des données ',immédiates de l'analyse, le tableau de la composition probable ',des
bases les plus fortes (soude, potasse, lithine, chaux, magnésie,...) sont unies aux acides les plus énergiques (acide sulfurique, acide chlorhydrique...). Le surplus des
bases fortes, aussi bien que l'oxyde de manganèse et le protoxyde de fer, doivent exister en général dans les eaux sous forme de bicarbonates ou bien en combinaison avec des acides organiques. Quant aux autres questions que l'on peut soulever au
sujet du groupement des résultats d'analyses, il faut convenir qu'elles laissent encore beaucoup de place à l'arbitraire ; elles pourraient souvent être résolues de différentes façons avec une égale vraisemblance, si l'on ne croyait trouver, dans l'examen de chaque cas particulier, quelque motif spécial pour adopter une solution de préférence aux autres.
Nous terminerons en faisant observer que tous les éléments de nos analyses ont été calculés à l'état anhydre.
Il est bien entendu que ce n'est là, à nos yeux, qu'une simple convention ; mais il serait désirable que cette convention fût également observée par les différents au-
teurs, afin que les résultats de leurs travaux fussent toujours facilement comparables.