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270 GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
DE L'AFRIQUE DU SUD.
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éruptives, mais au sein du magma formé par la roche
jusqu'à présent et doivent être considérées comme dou-
broyée et imprégnée d'hydrocarbures ; 4° Que la roche diamantifère est venue au jour en perçant les roches superjacentes, sous l'influence peut-être d'une pression de l'écorce terrestre, en tout cas avec
teuses.
intervention de gaz hydrocarbures à haute pression et à basse température ;
5° Que les hydrocarbures ont imprégné la roche diamantifère actuelle (blue-ground), qui leur doit sa coloration noire, et que les hydrocarbures en excès se sont dégagés peu à peu en laissant comme des témoins de leur présence emprisonnés dans les cavités du blueground (explosions d'hydrocarbure) ; 6° Que le yellow-ground n'est que du blue-ground débarrassé de toute trace d'hydrocarbure, et que son foisonnement si considérable n'est dû qu'au dégagement du gaz qu'il contenait précédemment. La. théorie des gisements diamantifères que nous ve-
nons de donner, quoique présentant bien des points encore imparfaitement éclaircis, nous paraît la seule qui
puisse correspondre à peu près à l'état actuel de nos connaissances. Nous devons ajouter que M. de Chancourtois, dans sa conviction de l'influence des hydrocarbures sur la formation du diamant, nous avait, avant même notre départ pour le Cap, prévenus de la rencontre inévitable en profondeur des gaz hydrocarbures. Les mines de diamant ou de roches diamantifères n'ont été reconnues, jusqu'à présent à notre connaissance, que groupées autour de la ligne allant de Kimberley à Fauresmith. Nous devons ajouter cependant que M. Dunn, le géologue bien connu de la colonie du Cap, croit avoir reconnu, dès 1871, l'existence de cinq cheminées analogues aux cheminées diamantifères près de Schietfontein (Carnavon). Ces cheminées n'ont pas encore été prospectées
§ 5.
Tufs porphyriques.
La roche diamantifère de la mine de Old de Beers se trouve recoupée par de véritables filons d'une fort belle roche à structure porphyrique.
Ces filons, au nombre de trois eu quatre, ont une épaisseur de 011',30 à 0'1,40 environ ; en un point seulement, cette épaisseur atteint environ 3 mètres. Ces différents filons, loin d'avoir même direction, paraissent plutôt rayonner à partir d'un point central; ils correspondent suivant toute probabilité à un crevassement en étoile. La roche du filon s'est fendue prismatiquement, et perpendiculairement aux parois des épontes. Au contact de' la roche diamantifère, le filon est toujours recouvert d'une couche blanchâtre calcaire de quelques millimètres d'épaisseur. Le calcaire se rencontre aussi dans les fissures de la roche éruptive. Les filons de porphyre de de Beers, quoique n'affectant pas une direction absolument rectiligne, sont d'une netteté parfaite. La roche (échantillons 71 à 78) a une structure nettement porphyrique ; sur le fond brun ou noir de la pâte tranchent des cristaux verdâtres ou rougeâtres. La même roche a été rencontrée formant un amas ou filon très épais traversant les roches sédimentaires près de la mine de Kamfer's Dam. Elle a été recoupée par les travaux souterrains de cette mine. Le porphyre traverse la roche diamantifère, il est donc postérieur à cette roche et, par conséquent, à toutes les roches éruptives que nous avons décrites. Les porphyres sont rares dans l'Afrique du Sud. Il en existe cependant de reconnus au Transvaal, en particu-