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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
DE L'AFRIQUE DU SUD.
l'époque de la découverte des mines, à la République
semble, à un prix très élevé du diamant, à une très grande
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d'Orange, qui y avait envoyé un magistrat. Le 7 novembre 1871, des policemen anglais vinrent de Pniel à Kimberley, abattirent le drapeau de la République d'Orange, firent
hisser à sa place le drapeau anglais, et annexèrent ce nouveau territoire, le plus riche et le plus productif de toute l'Afrique du Sud, à la Couronne britannique.
B. Première phase d'exploitation de la mine de Kimberley.
Qui eût vu la mine de Kimberley à l'époque de
sa découverte, en 1871, ne l'aurait guère reconnue en 18'73. A cette époque, presque tous les daims étaient déjà creusés sur 30 mètres de profondeur ; les 10 ou 12 routes parallèles, primitivement laissées entre chaque ligne de daims pour le passage des charrettes, s'étaient effondrées, et la mine ressemblait ainsi à un véritable cratère de volcan. Les daims, travaillés séparément par des milliers de mineurs à des niveaux différents, formaient un pêle-mêle bizarre de terrasses, de tours, de murailles, au milieu desquelles se démenait fiévreusement une population de 12.000 travailleurs (Weber). Vers la fin de 1874, les premières difficultés dans l'ex-
ploitation coïncidant avec une baisse considérable du diamant, qui ne s'était pas encore créé les nouveaux débouchés qu'il a trouvés depuis, déterminèrent à Kimberley une crise minière intense. A cette époque, on compf.
tait à Kimberley 393 daims, taxés officiellement à
11.000.000 francs ; mais sur ces 393 daims, 80 seulement pouvaient être exploités isolément ; les autres daims allaient fatalement se grouper entre les mains de quelques spéculateurs pour pouvoir continuer à être travaillés. On peut considérer que c'est avec la fin de 1874 qu'a fini la première phase d'exploitation de la mine de Ki mberley.
Cette première phase a correspondu, dans son-
en-
facilité dans le travail des terres diamantifères, à une absence complète de premiers capitaux, à un morcellement extrême de la propriété minière. Les propriétaires de daims, dont le nombre dépassa pour la seule mine de Kimberley 1.800, ne possédaient souvent que 1/5 de daim, parfois 1/8. Pendant toute cette période, le travail fut réduit aux moyens les plus élémentaires. L'abatage du minerai (yellow yrozmd), pourri et décomposé dans la mine même, se faisait à la pioche ; le transport du fond de la mine à la surface du sol se faisait à dos d'homme ou par charrette. Le manque d'eau étant absolu à cette époque, et le yellowground se réduisant de suite en sable fin, la recherche du diamant consistait en un simple triage à la main fait sur le bord même de la mine. Toutes les terres provenant de ces triages s'accumulèrent sur place et suréle-
vèrent la surface du sol tout autour de la mine d'une hauteur de 7 à 8 mètres. L'imprévoyance la plus com-
plète, au point de vue de l'avenir, a dominé pendant cette première période. Le digger, ou mineur isolé, ne pensant qu'à faire rapidement fortune, et n'ayant pas la pensée du lendemain, n'avait qu'un but, travailler rapidement et à aussi peu de frais que possible ; aussi avait-il approfondi la mine de Kimberley en exploitant surtout les daims contre le reef, ce qui, joint au poids des débris
accumulés sur le bord de la mine, détermina les premières chutes de reef, qui, depuis, se sont succédées sans interruption jusqu'à aujourd'hui. De 1871 à 1875, la propriété minière atteignit à Kimberley une haute valeur, et il ne fut pas rare de voir vendre de bons daims sur le pied de 250.000 francs.
C. Deuxième phase d'exploitation de la mine de KimLes premières chutes de reef, la découverte berley.