Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 194]

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AUX EFFORTS DE COMPRESSION.

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Les pressions faisaient naître des modifications d'état moléculaire : de nouvelles facettes de clivage s'éclai-

raient subitement à l'intérieur de la matière translucide, et leurs apparitions s'accompagnaient de crépitements. Cette observation est à rapprocher d'un fait que les exploitants m'ont signalé on entend souvent crépiter les blocs qui viennent d'être détachés par la

poudre.

marpe du mur a cédé aux pressions de 126 et de 147 kilogrammes, s'étant fendue sous celles de 100 et de 142.

Enfin pour la veine argileuse verticale la résistance a été de 172 et de 175 kilogrammes. Dans la fosse humide elle s'est spontanément désagrégée en partie.

D'après les nombres précédents on peut admettre qu'une mine de sel gemme, découpée comme le sont celles de Meurthe -et-Moselle , serait en très grand péril si les piliers venaient à supporter des charges de 300 kilogrammes par centimètre carré, et que la prudence commanderait d'aménager autrement les travaux dès que les charges atteindraient ou dépasseraient 200 kilogrammes, en augmentant la proportion des pleins

aux vides, soit par une plus grande largeur donnée aux piliers, soit par la substitution à ces piliers de massifs en forme de murs épais. La pesanteur spécifique moyenne des terrains recouvrant le gîte étant estimée à 2,2, au centre d'une mine dans laquelle les pleins n'occuperaient que le quart de la surface et qui prendrait assez de développement pour rendre à peu près inefficace la résistance opposée aux effondrements par la cohésion des assises supérieures (*), ture de 352.000 kilogrammes par mètre carré : un zéro manque évidemment à ce nombre. (*) Voir à ce sujet, dans la troisième livraison de 1884, l'article intitulé: « Des dimensions à donner aux piliers des carrières.»