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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
connus dans le Cher, aux environs de La Guerche , prin-
cipalement sur le territoire de la commune de Germigny. Exploités d'abord avec une ardeur fiévreuse, ils furent abandonnés dès 1880, en raison des difficultés du lavage, de la qualité médiocre des nodules , et peut-être aussi à cause des prix élevés payés par les exploitants. aux propriétaires du sol. Aujourd'hui, les gisements liasiques sont toujours exploités dans l'Auxois et sur divers points de la Nièvre. Les phosphates de l'Indre, dont l'exploitation remonte à 1881, se trouvent dans le lias à un niveau un peu plus élevé que le précédent ; les travaux d'extraction occupent actuellement, pendant certaines périodes de l'année, plus de deux cents ouvriers.
Dans le courant de l'année dernière, nous avons reConnu, à la base du lias supérieur, un cordon de fossiles et de nodules phosphatés, trop peu riche, il est vrai, pour être exploitable dans les points où nous l'avons observé. On voit, néanmoins , que le système jurassique parait être aussi riche en horizons phosphatés que le système crétacé où ils ont été signalés pour la première fois, et où
un grand nombre de niveaux ont été reconnus. Il est donc probable que les gisements de phosphate de chaux sont beaucoup plus abondants dans la série des terrains stratifiés qu'on ne le pense généralement , et que si on ne les a pas encore tous reconnus, c'est que l'état sous
lequel se présente cette substance n'a rien qui puisse attirer sur elle l'attention. Nous examinerons les divers gisements dans l'ordre de leur succession dans le temps ; nous ne parlerons ici que pour mémoire des minéraux phosphatés qui existent dans, les terrains primitifs de la région , tels que l'apatite de Chanteloube (Haute-Vienne), et plus encore l'amblygonite de la mine de Montebras (Creuse), car ce dernier miné-
ral existe en masses considérables qui constituent un
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véritable gîte de phosphate de chaux associé au filon stannifère.
DESCRIPTION DES GISEMENTS.
PÉRIODE LIASIQUE.
Le lias occupe, dans le Berry, une bande de terrain dont les limites sont nettement accusées par la configuration du sol ; d'un côté, par la grande falaise que forment les argiles du lias supérieur, et, de l'autre, par les petits plateaux du calcaire infra - liasique , au delà desquels dommence le sol plus accidenté des marnes et des grès rhétiens et triasiques. Le sol liasique constitue, au point de vue agricole, région la plus riche du Berry, et la présence des divers niveaux phosphatés qui y existent n'est pas sans influence sur cette fertilité. Il est à croire que si l'acide phosphorique est concentré, par place, en rognons et en couches, il est probablement aussi disséminé dans toute la masse
avec une certaine abondance, et l'on sait que les sols qui en contiennent 1 à 2 millièmes en sont suffisamment pourvus ; or, l'acide phosphorique étant un des éléments de fertilité qui manque le plus ordinairement, il est assez naturel de penser que la qualité du sol liasique doit être attribuée en partie à cette cause. La bande liasique vient buter, à l'est, contre la grande faille de Sancerre, aux environs de La Guerche, Vereaux et Sancoins, puis elle se dirige vers Saint-Amand dans la direction S.-S.-0., en décrivant un arc de cercle dont la courbure diminue de plus en plus vers l'ouest. A partir de Saint-Amand, elle suit une direction sensiblement rec-