Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 222]

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DU CENTRE DE LA FRANCE.

GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX

Ces différences d'aspect proviennent de la cause que nous avons déjà fait connaître précédemment : l'action oxydante des eaux d'infiltration. La richesse des nodules est très variable; elle oscille entre 20 et 80 p. 100 de phosphate de chaux ; mais, en moyenne, on peut l'évaluer à 40 p. 100. Voici, d'ailleurs, deux analyses faites sur des prises

d'essai et représentant par conséquent à peu près la

Chaux

415 46,05 1,60

Alumine, oxyde de fer

Analyse d'un échantillon formé d'un sable quartzeux aggloméré par un ciment de phosphate de chaux.

Sable quartzeux, argile Oxyde de fer, alumine Phosphate de chaux

composition moyenne

74,00 1,20 24,80

Analyse d'un bois fossile. Acide carbonique,

47,40 44,70 7,90

Sable

Phosphate de chaux. Carbonate de chaux.

100,00 II

Perte par calcination (non compris l'acide carbonique). Phosphate de chaux Carbonate de chaux. Sable

40,50 9,50 48,00

Nous ajouterons à ces analyses, les suivantes faites par M. Péneau , directeur de la station agronomique du Cher. Analyse d'une térébratule. Acide phosphorique carbonique Chaux

Alumine, oxyde de fer Traces de sulfates

60,55 15,96 0,48 20,01 3,00

Analyse d'un nodule ayant la forme d'un galet. Silice

Acide phosphorique carbonique (traces)

Silice

Acide phosphorique Chaux.

0,50 33,00 51,36

Oxyde de fer et alu2,00

100,00

Silice.

Carbone

humidité, 11,96 renfermant / organique. 012 matières organiques. Azote.. . . 0,02

13,95 38,39

mine Traces de sulfate.

3,18 .

Résumons ici les résultats obtenus pour la composition

des nodules des divers gisements : nous pouvons dire que si les nodules, ont une richesse en phosphate assez variable, la moyenne ne s'écarte guère, en général, de 40 p. 100. Ils contiennent tous une matière organique carbonée et azotée qui, par le choc ou le frottement, dégage une odeur fétide. On y constate encore, d'une manière constante, la présence du fluor; elle se décèle, d'ailleurs, facilement par l'attaque que subissent les vases

en verre dans lesquels on traite les nodules par l'acide sulfurique ; les vapeurs de l'acide fluorhydrique, produit dans la réaction, en dépolissent rapidement la surface. Enfin, on a constaté, dans les nodules de certains gise-

ments, notamment de ceux du Lot, la présence d'une très petite quantité d'iode, et il paraît très vraisemblable que ce corps doit accompagner également le fluor dans tous les nodules.