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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE VERTICALE
AUX FORGES D1EURVILLE (HAUTE-MARNE).
çures et boursouflures des tôles et les ruptures des
tivité de la vaporisation, et dans les chaudières surmenées, il se produit dans la tôle des surchauffes locales, qui amènent de promptes détériorations. Ainsi que le fait observer avec beaucoup de raison M. l'ingénieur en chef Moissenet, la pratique des associations de propriétaires d'appareils à vapeur les a conduites à fixer une limite de 2k,500 de houille brûlée par heure et par mètre carré de surface de chauffe ; au delà de 3 kilogrammes,
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rivets. » (Dans une autre partie du rapport (*), la souscommission considère comme mauvais l'usage de tôles cintrées en travers). « Pour les parties sujettes à de brusques variations de dilatation et de contraction, consolidation plus grande des joints, de manière à empêcher, autant que possible, les fuites, par exemple au moyen de clouures à double rangée de rivets. » « Dispositions telles que l'alimentation soit continue, ou à intervalles très rapprochés, pour atténuer les contractions brusques, cause capitale de la fatigue du métal. Dans le cas où ce mode d'alimentation serait impraticable, éloignement le plus grand possible de l'arrivée de l'eau alimentaire par rapport au débouché des flammes. »
« Établissements d'appareils de retenue automatiques sur le tuyau de jonction avec la conduite d'alimentation, et de soupapes d'arrêt sur le tuyau de vapeur,
de manière à isoler tous les corps de chaudière les uns des autres en cas de besoin. » (Les appareils de retenue automatiques sur la conduite alimentaire ont été
rendus obligatoires, par le décret du 30 avril
1880,
article 8; la circulaire du 13 février 1884 a recommandé
l'installation d'appareils analogues sur la conduite de vapeur.) Voyons comment ces recommandations ont été observées à Eurville, et cherchons tout d'abord à nous rendre
compte des conditions de fonctionnement de la chaudière n° 4. Dans une chaudière ordinaire en bon état et en marche normale, la température de la tôle, en aucun point de son épaisseur, n'est de beaucoup supérieure à celle de l'eau qui la mouille ; mais cet écart croît en proportion de lac() Page 73.
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on observe que des fissures se produisent entre les rivets. Or le calcul montre qu'à la chaudière n° 4, on atteignait
en moyenne plus de 9 kilogrammes, chiffre énorme, même si l'on en défalque les déperditions dues à l'interposition du four entre la chaudière et la grille. D'autre part, diverses circonstances aggravaient beaucoup cette situation. En premier lieu, les flammes qui, dans une chaudière ordinaire, viennent se coucher parallèlement aux parois
au sortir de la grille, venaient ici frapper presque normalement le métal nu, en débouchant par un étroit rampant de 0m,40
0'11,45.
En second lieu, suivant la marche des opérations, l'intensité des flammes d'un four à puddler est extrêmement variable ; de sorte qu'à certains moments la moyenne de 9 kilogrammes ci-dessus indiquée était de beaucoup dépassée. Enfin on remarquera (Pl. XI, fig. 11) que les conduits de
flammes des quatre fours entourant la chaudière étaient
Séparés par des murettes, s'élevant jusqu'au sommet de la tour ; lorsque deux fours voisins étaient à des phases différentes d'opération, l'une chaude, l'autre froide, il devait en résulter une grande fatigue pour les clouures. Ainsi, la chaudière n° 4 était dans les plus déplorables conditions. Voyons comment on avait paré à ce danger imminent, et ,.comment les précautions recommandées ont été observées :