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DES PROPRIÉTÉS DE L'ACIER.
THÉORIE CELLULAIRE.
La transformation moléculaire du fer n'étant que partielle, et variable avec la préparation de chaque échantillon, ces chiffres n'ont évidemment qu'une valeur con-
tingente. Mais l'ensemble des résultats n'en est pas moins concluant. Partout, la trempe, comme l'écrouissage, s'accuse par
une augmentation de chaleur qui croît dans le même sens que la teneur en carbone. Nous pensons donc que l'on peut regarder comme établie l'existence de deux variétés allotropiques clic fer.
Fer a dominant dans l'acier recuit.
Fer i3 mélangé au fer a dans les aciers trempés ou écrouis, en proportions v ariables selon l'intensité des causes qui l'y ont formé. Quel appui donnent à ces conclusions les modifications
simultanées apportées par la trempe et l'écrouissage à d'autres propriétés physiques des aciers ? C'est ce que nous allons discuter rapidement en ajoutant aux résultats connus plusieurs expériences inédites.
C. Effets de la trempe et de l'écrouissage sur quelques propriétés des aciers. (a) Malléabilité. Nous *n'avons pas à insister sur
les variations de la limite élastique, de la charge de il suffit de déterminer, en partant de nos chiffres, la chaleur connue de substitution du fer au cuivre.
Igr,500 d'acier extra-doux recuit, que nous considérerons comme fer pur, nous a donné une élévation de température de 2°,151 (tableau fi ). Soit, pour 1 atome de fer déplaçant 1 atome de cuivre, une production de 37.614 calories.
Or, d'après M. Berthelot, la réaction CuC12 + Fe = FeC12 + Cu dégage
62.600
+ 100.000
On voit que l'accord est satisfaisant.
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rupture, de la striction et de l'allongement. Ces phénomènes sont de beaucoup les plus caractéristiques et les mieux étudiés. Ce sont eux qui ont frappé d'abord les observateurs et que les différentes théories se sont spécialement proposé d'expliquer.
Les transformations moléculaires (b) Densité. sont généralement accompagnées d'un changement de densité. En est-il de même pour l'acier ? La question a été longtemps discutée. Réaumur (*) avait trouvé que, après trempe, l'acier augmentait de volume, tandis que le fer revenait à son volume primitif. Mais Karsten (**) n'est pas certain que la dilatation de l'acier soit un phénomène constant. Caron (***) a vérifié, pour plusieurs échantillons d'acier, la diminution de densité après trempe.
Tout récemment enfin, M. Cari ,Vromme (""), dans une intéressante étude, a examiné toute une série de produits, depuis le fer déposé par la pile jusqu'à la fonte blanche ; les conclusions sont nettes : si on soumet l'acier ou la fonte blanche à une succession de trempes et de recuits alternatifs, la densité diminue à chaque trempe et se relève après chaque recuit (*****) sans cependant revenir à sa valeur initiale ; le résultat final est donc une augmentation très sensible de volume. Il n'en est pas de même pour le fer doux : les échantillons éprouvés ont donné des résultats de signes contraires ; en moyenne, il y aurait plutôt diminution de volume après trempe.
L'écrouissage, qui augmente la densité du cuivre et celle de l'argent, paraît diminuer celle de l'acier. Nous (*) L'art de convertir le fer en acier, p. 339. (") T. III, p. 380. (***) Comptes rendus, LVI, 211. (**"*) Wied. Ann., 1884, 7e livraison.
= -I- 37.400 cal.
(""") Dans les expériences de M. Fromme, les recuits sont des réchauffages rapides qui ne ramènent pas complètement le métal 'a son état primitif.