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POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.
MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH
Wusterhausen, d'envoyer au fond du puits un jet de vapeur d'eau qui avait pour objet de dégeler la masse et d'en faciliter l'attaque. Cette pratique devait être sans doute trop coûteuse, car on y avait complètement renonce lors de ma visite. On n'a pas de raison d'exécuter le fonçage en entier sur toute la hauteur du puits avant d'établir le cuvelage, Il y aurait à craindre d'ailleurs que la barrière protec-
trice ne pût supporter l'effort des eaux. Aussi fait-on suivre le cuvelage immédiatement. Dans un terrain consistant, on peut compter que le terrain par lui-même résistera bien, la congélation ayant eu pour effet de boucher
les fissures, et on pourra creuser sur la hauteur qu'on jugera le plus convenable avant d'établir le cuvelage; mais
dans un terrain inconsistant, on est forcé de limiter la hauteur des retraites. M. Poetsch les faisait de 1 mètre à l',50 à Kônigs-Wusterhausen. Dans la séance du 5 avril 1884 de la Société de l'industrie minérale de Saint-Étienne, à la suite d'une communication sur le procédé Poetsch, on a fait observer 1° qu'il serait impossible de se servir de maçonnerie pour
faire le revêtement du puits, en raison de la basse température du sol et des parois ; 2° qu'un cuvelage en bois éclaterait à cette température par la congélation de l'eau contenue dans les pores ; 30 qu'il était impossible de se servir d'un cuvelage en fonte qui serait soumis à des cou. tractions et dilatations en rendant l'usage impossible. II est cependant Parfaitement possible d'employer un cuvelage en bois à la seule condition de n'y faire entrer que
du bois parfaitement sec, et j'ai pu constater à KônigsWusterhausen que, dans ces conditions, un cuvelage en bois résiste parfaitement. Pour murailler le puits, M. Poetsch, après avoir songé à faire le mortier avec
l'eau salée et du goudron, s'est servi, à
de
Finsterwald
d'une méthode simple et qui a fort bien réussi,
Consistant
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à revêtir d'abord le puits d'un cuvelage en bois et à con-
struire ensuite à l'intérieur de celui-ci le muraillement en maçonnerie, après que le puits est complètement
terminé. Il s'est arrêté actuellement à un procédé rappelant celui de la trousse coupante, la tour en maçonnerie
étant construite avec du chnent à prise rapide. Ce procédé doit être expérimenté au deuxième puits actuellement en fonçage à Finsterwald. Pour l'emploi des cuvelages en fonte, on pourrait peut-être éviter l'influence fâcheuse des basses températures en interposant, entre le cuvelage et les parois, des corps mauvais conducteurs bois, paille et charbon pulvérisé, etc. Enfin, il ne faut pas considérer comme un obstacle au
travail des ouvriers la basse température de l'air au chantier, car elle monté rapidement, aussitôt que les oli-
viers y sont, en raison de la chaleur rayonnante qu'ils émettent, pour se tenir aux environs de 1°, température qui n'est pas excessive et peut même, en certains cas, en été par exemple, leur causer un réel soulagement.
Dans les autres parties du puits, la température de l'air est beaucoup plus basse et peut arriver jusqu'à 6° ou 8° (Weitz, Abteufen, etc., page 8). Aussi quand on descend dans un puits en fonçage par cette méthode, éprouve-t-on très distinctement une impression de froid beaucoup plus vive, à l'orifice et au milieu du puits, qu'au fond où se tiennent les ouvriers. On pourrait faire à la méthode cette objection, que la congélation, qui réussit bien dans une couche déterminée, du sable, par exemple, quand elle est horizontale,
ne réussit pas dans le cas de couches inclinées, parce qu'alors il faudra qu'elle passe d'une couche à l'autre et qu'il est possible que la différence des conductibilité.s soit telle que le passage soit difficile ou même ne se fasse pas. Il n'y a toutefois pas de raison pour qu'il ne s'établisse pas d'échange de chaleur entre deux couches