Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH
POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.
produire la barrière protectrice sans toutefois congeler le centre; puis, creuser jusqu'au sol ferme, élever enfin la maçonnerie qui doit constituer la pile et laisser le dégel s'opérer. Toutefois il y aura peut-être des difficultés quant à l'obtention artificielle d'une température supérieure à 00 qu'exige la maçonnerie, et aussi, après le dégel, en raison du mouvement qui s'opérera dans le terrain sous-jacent, d'abord gelé, puis revenant à son état primitif. M. Contag (Regierungs-Baumeister) propose (Wochezzblatt für Architekten und
de galeries en terrains aquifères, ou de tunnels exécutés
168
e-1
169
par exemple, dans les conditions des tunnels sous la Tamise. Toutefois, pour les galeries de mines, il est très probable que la méthode ne serait pas d'une application bien facile, et d'ailleurs ce cas se présente assez rarement ; il a donné naissance cependant à la méthode
de picotage lors de l'exécution d'une galerie sous la Meuse, dans la mine de Dos (M. Haton de la Goupillière, Traité d'exploitation, tome I).
Ingenieure, 110 55, juillet 1881) d'installer alors des pi-
En résumé, la nouvelle méthode se présente comme permettant de réaliser facilement, vite et économique-
lotis traversant le terrain gelé pour arriver au terrain naturel, et de leur fixer une plaque métallique sur la-
ciles et très onéreux, ainsi que le montrent les chiffres
quelle on éléverait la pile. Ce moyen paraît assez insuffisant et ensuite il aurait l'inconvénient de donner à la méthode toute la complication et l'élévation de prix des autres déjà employées. Il annonce cependant que M. Pcetsch va entreprendre la fondation de douze piles d'un pont
de chemin de fer projeté sur la Sereth (Roumanie), et qu'en cas de réussite, il appliquera sa méthode à de nouveaux ponts qui vont être construits sur le Danube. Le même auteur ajoute que, à Philadelphie, trois ponts sur le Schuylkill River et un à New-York doivent être fondés
d'après la méthode Pcetsch. Les résultats de ces expériences, dont il n'indique pas la date, ne peuvent manquer d'être très intéressants. En dehors des piles de ponts, la méthode Pcetsch peut trouver son application dans beaucoup de travaux de rivières qui nécessitent un travail dans un sol immergé et dans leF juels le travail à air comprimé, outre ses inconvénients, serait trop dispendieux. Comme d'ailleurs rien n'exige que les tubes où circule le liquide froid soient verticaux, on pourra leur faire prendre toutes les inclinaisons que l'on voudra et arriver même à appliquer la méthode aux percements
ment des fonçages considérés jusqu'ici comme très difficités page 166.
Elle paraît avoir son application surtout pour les terrains inconsistants, mais rien ne l'empêche de s'étendre aux terrains consistants fissurés. Il est possible toutefois que la difficulté et les prix plus grands des forages, ainsi que la hauteur, soient tels que la méthode n'offre pas d'avantages bien réels sur le procédé Kind et Chaudron. Comme les dépenses qu'elle occasionne peuvent
être calculées assez exactement, il sera facile de s'en rendre compte.
Rien ne limite à priori la profondeur à laquelle on peut appliquer la méthode, puisqu'on peut toujours faire un fonçage ordinaire jusqu'au niveau aquifère et seule-
ment alors installer les tubes pour la traversée du niveau. Mais il arrivera probablement qu'à partir d'une certaine hauteur les pompes et la tuyauterie nécessaires arriveront à faire perdre à, la méthode ses avantages.
Il ne paraît donc pas que la méthode Pcetsch doive remplacer la méthode Kind et Chaudron pour les cas des
niveaux à grande profondeur et pour les terrains résistants, mais il est fort possible qu'elle lui enlève les fou-