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272 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
dans l'eau, de façon à maintenir sa température à. peu près constante, la nuit comme le jour. Le niveau de l'eau était tenu constamment le même dans la cage extérieure et dans la tranchée de fondation TT, à. l'aide d'un petit écoulement continu et d'un déversoir D. Le support proprement dit du pendule était formé d'un tube de cuivre qui constituait en même temps la cage intérieure. Les premiers essais furent faits en mai 1881. On constata qu'il suffisait d'exercer avec la main, à une distance de plus de 2 mètres de l'instrument, une pression de quelques kilogrammes sur le sél, pour déterminer une déviation notable de l'image. Et ce qu'on observait l'a n'était à proprement parler que la différence des effets produits par cette même pression, exercée successivement à 9 mètres et à 2m4 de distance! D'après MM. Darwin, ce degré de sensibilité aurait pu encore être dépassé. Cette constatation ayant montré l'impossibilité de faire les lectures en se tenant dans la chambre même de l'appareil, les observations furent faites au moyen d'une lunette établie sur
l'appui d'une fenêtre donnant dans une chambre configue. L'image était ramenée dans le champ de la lunette, avant chaque séries d'expériences, au moyen d'un gros poids que l'on posait
sur le sol de la chambre, 'a un endroit convenablement déterminé. L'un des observateurs se déplaçait à cet effet dans l'intérieur de la pièce jusqu'à ce que l'on vît l'image dans la lunette. Il faisait alors une marque à la place qu'il occupait, venait y poser la masse de fonte et se retirait. Un système de cordes et de poulies permettait d'actionner du dehors les vis de réglage de l'instrument, ainsi que le bec de gaz qui courait devant l'échelle. L'image de la flamme était précisée au moyen d'un verre rouge,
qui en recouvrait la moitié et dont on visait la tranche. La sensibilité de l'appareil une fois réglé se montra telle que, malgré toutes les précautions prises pour isoler celui-ci du sol environnant, on pouvait, en se tenant à une distance de plus de 5 mètres en avant de l'instrument, produire une déviation marquée de l'image en reportant simplement le poids du corps du pied gauche sur le pied droit. Du 21 au 25 juillet, on constata, comme précédemment, une oscillation diurne; mais elle présentait son maximum d'amplitude vers le Nord, à midi, au lieu de l'atteindre, entre cinq et sept heures du soir, comme en 1880.
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
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Le 25 juillet, l'image se montra d'une instabilité extrêtrre,
comme plus tard aussi, les 9, 10 et 11 août. Mais, dès le 27 juillet, elle était redevenue d'un calme remarquable. On mesura, à diverses reprises, l'action des trépidations locales
sur le pendule, et l'influence de chocs exercés sur le sol par la Chute de corps lourds, on produits sur les parois de la chambre et du massif de fondation, à l'aide d'un marteau pesant. L'effet fut toujours trouvé à peu près nul.
Cet appareil, certainement le plus délicat et le plus sensible
qui ait jamais été réalisé pour ce genre d'études, permettait d'apprécier dans la direction de la verticale une déviation de 1/200 de seconde.
Il.
Rappel des expériences de M. Zbllner (*)
M. le professeur F. ZblIner a fait des expériences sur les déviations de la verticale, au moyen du pendule horizontal, appareil imaginé, ou du moins réalisé par lui pour la première fois.
Le principe de l'instrument (voir le croquis schématique, Pl. VI, fij.6) est le suivant
Deux lames de ressort a a', d'égale longueur, fixées solidement
à deux appuis B et C, se terminent à leur extrémité libre par deux anneaux que traverse une tige horizontale de verre L, an bout de laquelle se trouve une masse pesante M. Si les deux points d'attache B et C étaient situés exactement sur la m'ente verticale, le système serait en équilibre indifférent et le levier resterait à volonté dans un azimuth quelconque. En disposant les points B et C de manière qu'ils ne se trouvent pas tout à fait verticalement l'un au-dessus de l'autre, on donnera au système une légère tendance à se maintenir dans l'azimuth déterminé par les deux points d'attache, et il suffira d'une force horizontale minime pour produire un déplacement angulaire notable du levier. Le même effet sera produit par une
faible déviation de la verticale. M. Zellner assure qu'avec son appareil, il pouvait apprécier une déviation du fil à plomb de moins de 1/1000 de seconde.
L'observation se faisait au moyen d'une lunette, à l'aide de Poggendorfs Annalen, 1873, vol. 130, p. 131, et vol. 150, p. 134 liber eine neue Methode zur Messung anzichender und abstassendec
Krilfte », « Beschreibung und Anwendung des Horizontalpendels ».